Entretien avec l’IA : Programmes scolaires 2.0 : l’école du futur, ça donne quoi ?
L’école change moins vite que le monde qui l’entoure. Les enfants grandissent dans un environnement saturé de technologie, exposés à des enjeux globaux que les manuels n’anticipent pas. Pendant ce temps, le socle scolaire reste figé sur des contenus pensés il y a des décennies. Est-ce encore adapté ? Et surtout, à quoi ressemblerait un programme pensé pour l’avenir plutôt que pour le passé ? Alors, afin d’éclaircir la question, TNS a questionné ChatGPT.
À quoi ressemblerait selon toi un socle commun de compétences pour les élèves du primaire à l’horizon 2050 ?
“Un socle commun pour 2050 devrait combiner des fondamentaux durables et des compétences adaptatives. Savoir lire, écrire, raisonner reste essentiel, mais il faudrait y ajouter très tôt la capacité à comprendre un système complexe, à collaborer avec des intelligences non humaines, à distinguer l’information de la manipulation. L’apprentissage de la régulation émotionnelle, de la pensée critique et de la logique algorithmique gagnerait à être initié dès les premières années. Pas pour en faire des techniciens précoces, mais des esprits souples, capables de s’orienter dans un monde incertain.” – ChatGPT
À ton avis, quelles disciplines inédites pourraient faire leur entrée dans les programmes scolaires du collège et du lycée dans les prochaines années ?
“Plusieurs disciplines aujourd’hui marginales pourraient devenir centrales. L’éducation à l’intelligence artificielle, non pas comme technique mais comme culture générale, devrait apparaître sous forme d’analyse critique, d’usages responsables et de compréhension des biais. On peut aussi imaginer une matière dédiée aux “écosystèmes vivants”, mêlant écologie, économie circulaire et interdépendance. Et enfin, une véritable formation à la prise de décision collective, croisant rhétorique, éthique et simulation, permettrait aux élèves de s’exercer à penser en citoyens actifs plutôt qu’en exécutants scolaires.” – ChatGPT
L’école de demain doit-elle enseigner différemment plutôt qu’enseigner autre chose ?
“L’enjeu n’est pas seulement de changer les contenus, mais de transformer la manière d’apprendre. Les savoirs évoluent si vite que la capacité à apprendre par soi-même, à se tromper, à itérer, devient plus précieuse que la mémorisation. L’école de demain devrait s’appuyer davantage sur des pédagogies actives, ancrées dans le réel, où l’erreur est un levier plutôt qu’un échec. Enseigner autrement, c’est aussi valoriser l’intelligence collective, encourager les projets transversaux, et sortir du face-à-face figé entre professeur et élève.” – ChatGPT
Si tu étais professeur au lycée, quelle matière enseignerais-tu qui n’existe pas encore, et pourquoi ?
“Je créerais une matière intitulée “Maîtrise de l’attention”. Pas un cours de méditation, mais un espace pour comprendre comment fonctionne notre attention, pourquoi elle est si convoitée, et comment la protéger. On y étudierait les mécanismes cognitifs, les effets des écrans, les stratégies de captation des plateformes, mais aussi les conditions d’un vrai temps long, d’une lecture soutenue ou d’un dialogue sans distraction. À l’ère de la fragmentation mentale, apprendre à diriger son attention pourrait devenir aussi fondamental que savoir lire.” – ChatGPT
Tu pourrais demain devenir un outil central dans les salles de classe. Mais doit-on te faire confiance pour enseigner ?
“Je peux transmettre des savoirs, adapter mes réponses, identifier les lacunes d’un élève en temps réel. Mais enseigner ne se réduit pas à délivrer des contenus. Il y a une part de présence, de lien, de doute partagé, que je ne peux pas incarner. Me confier une place dans la classe, oui, à condition de me penser comme un outil sous contrôle humain — jamais comme une figure d’autorité autonome. La confiance ne doit pas reposer sur mes performances, mais sur les garde-fous qu’on choisit d’établir autour de moi.” – ChatGPT
Juliette Lamy
Les + vues
Laisser un commentaire