La TAG Heuer Monaco, la montre qui a volé la vedette à Steve McQueen
Reconnaissable entre mille grâce à son cadran atypique, la montre Tag Heuer Monaco est une légende de l’horlogerie. Depuis plus de 50 ans, le modèle est un incontournable de la maison. Entre prouesse technologique et design emblématique, la montre a bouleversé l’industrie horlogère, en possédant notamment l’un des premiers mouvements chronographes automatiques de l’histoire. Aperçue sur de nombreuses célébrités, c’est bien sur le grand écran que cette dernière gagne ses galons mode. En 1971 l’acteur Steve McQueen la porte à son poignet lors du tournage du film Le Mans, c’est le début de la gloire. Décryptage d’une pièce horlogère qui a su dépasser les frontières du temps.
Quand Steve McQueen révèle la TAG Heuer Monaco au monde
Lorsque Heuer lance la Monaco en 1969, son boîtier carré et son mouvement chronographe automatique en font un ovni dans l’horlogerie suisse. Mais c’est en 1971, sur le tournage du film Le Mans, que le destin de la montre bascule vraiment. Steve McQueen, déterminé à coller au plus près à l’allure et aux gestes des pilotes professionnels, demande à porter la Monaco bleue, repérée dans les caisses d’accessoires techniques du plateau. Ce choix, validé en partie par son conseiller technique Jo Siffert (lui-même sponsorisé par Heuer) installe la montre comme un symbole du racing.
À l’écran, la Monaco devient une part du personnage, un détail de style qui capte la lumière aussi sûrement que le regard de McQueen. Le film, devenu culte, offre à la montre une exposition mondiale que la marque n’aurait jamais pu orchestrer autrement. Ce rôle iconique la transforme en légende horlogère. Dès lors, la montre est associée à « l’homme le plus cool du monde », un statut qui lui ouvre définitivement les portes de la culture populaire.
Aujourd’hui, Chris Hemsworth, Patrick Dempsey, Max Verstappen ou encore Brad Pitt en font leurs montres de prédilection. À la pointe de l’excellence horlogère suisse, le garde-temps captive par son allure luxueuse mais surtout par son ergonomie à toute épreuve. C’est LA montre qui permet de ne lésiner ni sur le style, ni sur le confort.
Retour aux origines d’une montre née pour bousculer l’horlogerie
Parmi les modèles carrés en vogue lors de son apparition sur le marché horloger en 1969, la TAG heuer Monaco est l’un de ceux qui rencontre le plus de succès. Sa rupture avec les codes classiques, à l’image de la J12 de Chanel, autre icône horlogère qui a su allier innovation et style, séduit les personnalités de tout rang. Le garde-temps séduit les hommes de tous âges, aussi bien les amateurs historiques que la Gen Z. Pour comprendre ce succès, il faut d’abord analyser le contexte de l’époque. Nous sommes en 1960, l’industrie horlogère est en pleine expansion, et les maisons se donnent une course effrénée pour concevoir la première montre-bracelet automatique chronographe de l’histoire.
Parmi les créateurs avides de succès de l’époque, on retrouve Jack Heuer. L’arrière-petit-fils de la maison éponyme, s’associe aux créateurs Breitling, Hamilton-Büren et Dubois Dépraz, pour créer un mouvement révolutionnaire, le calibre 11, considéré plus tard comme l’un des premiers mouvements chronographes automatiques de l’histoire de l’horlogerie.
En 1969, Jack Heuer prend conscience de l’ampleur de sa création et décide de lancer la collection Monaco, inspirée du célèbre circuit automobile, gage de vitesse et de prestige. La montre Monaco, intègre le calibre 11 dans un boîtier carré, une révolution pour l’époque qui traduit l’esprit avant-gardiste de son créateur.
Le design carré qui impose la Monaco comme future icône
Tout comme la montre Richard Mille RM 75-01, la Monaco partage cette volonté de repousser les limites de la technique horlogère. Son esthétique fait fureur car elle tranche avec les codes classiques de son époque. Plusieurs caractéristiques techniques en font la réputation, on pense tout d’abord naturellement à son boîtier en titane carré et étanche, une première pour l’époque. Autre spécificité du garde-temps, sa couronne placée à gauche. Un choix atypique et audacieux, qui rompt avec la tradition de remonter la montre manuellement.
Les couleurs choisies se distinguent de la palette neutre qui a fait fureur quelques années auparavant, ici on mise sur un cadran bleu pétrole métallisé, et des aiguilles rouges qui contrastent avec les deux compteurs immaculés. Ses créateurs ont pensé chaque détail, faisant du garde-temps un modèle de précision unique qui rivalise avec les plus belles montres des maisons horlogères suisses.
Aujourd’hui on peut facilement qualifier la TAG Heuer Monaco d’icône vintage de la maison horlogère, qui a largement participé à la mise en place de son identité visuelle, entre sport et luxe. Pour le prix de la montre, comptez environ 7800 € pour les modèles standard et 10900 € pour l’édition limitée Chronograph Original Blue.
À l’image de la Cartier Santos, la montre carrée de luxe que l’on ne présente plus, la TAG heuer Monaco a marqué un tournant dans l’histoire de la maison. Elle a révolutionné non seulement le marché horloger, mais a redéfini les standards des montres mécaniques. Le garde-temps a su s’affranchir des codes qu’on lui imposait et est devenu au-delà d’une simple montre, une pièce mode et un objet culturel à part entière.
Myriam Ait Abdelmalek
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