Une technologie taillée pour les nouveaux enjeux de sécurité

Une IA modulaire et souveraine

La solution développée par Orasio repose sur une intelligence artificielle capable de traiter des flux vidéo en direct ou en différé, en repérant automatiquement les comportements à risque ou les anomalies contextuelles. Présence d’une arme, mouvement suspect, départ de feu ou regroupement inhabituel : tout est analysé en temps réel et classifié avec précision. Cette capacité d’analyse vidéo intelligente permet d’intervenir plus vite, tout en allégeant la charge cognitive des opérateurs.

L’un des atouts d’Orasio IA est son adaptabilité technique. La plateforme peut être déployée dans le cloud, sur site (on-premise), ou en mode edge, directement embarquée sur les caméras. Un argument décisif pour les environnements sensibles comme les aéroports, les collectivités ou les sites militaires. De plus, les données sont hébergées exclusivement en Europe, dans le strict respect du RGPD, du AI Act, et des exigences de la sécurité européenne.

Une différence stratégique avec Palantir

Contrairement au géant de l’intelligence artificielle et de la data analytics Palantir, qui centralise les données dans des infrastructures souvent américaines, Orasio mise sur la décentralisation et le contrôle local. Là où la firme du Colorado propose une architecture de surveillance tentaculaire, Orasio s’inscrit dans le cadre juridique et éthique européen, une approche saluée par de nombreux acteurs institutionnels en quête de solutions souveraines.

Concurrence mondiale : où se situe Orasio ?

Face à Hikvision et BriefCam, un positionnement distinct

Dans le domaine de la vidéosurveillance intelligente, le marché mondial est dominé par quelques poids lourds. Le chinois Hikvision, champion de l’infrastructure, équipe une grande partie des caméras publiques dans le monde, mais soulève de fortes inquiétudes en matière de surveillance de masse. L’israélienne BriefCam s’est imposée sur le segment de la post-analyse, mais son respect des normes européennes, là aussi, reste sujet à débat. Des réserves similaires sont formulées s’agissant de l’autre américain Flock Safety, spécialiste du LPR (caméras de reconnaissance automatique de plaques d’immatriculation), déjà épinglé quant aux détournements de certaines de ces images.

Dans un tel climat, la start-up française Orasio offre une alternative européenne, performante et éthique, basée sur l’analyse vidéo intelligente, respectueuse des droits et transparente.

Une ambition assumée : devenir le Palantir européen

Au cœur de cet écosystème de la sécurité vidéo, les fondateurs d’Orasio, ne s’en cachent pas : ils veulent construire une technologie aussi puissante que celle de Palantir, mais alignée sur les valeurs européennes. En misant sur une formation algorithmique transparente, la traçabilité des décisions et l’explicabilité des modèles, la start-up veut incarner une nouvelle génération de solutions d’IA soucieuses de la sécurité européenne.

Des cas d’usage concrets en France et en Europe

Premiers déploiements : du militaire au civil

Orasio vise en priorité trois segments de marché :

  • la défense,
  • les smart cities,
  • les infrastructures critiques.

Un premier déploiement militaire est prévu dès cet été, avec une version adaptée pour les collectivités locales à l’automne. Dans les villes, sa technologie servira à détecter des incidents en temps réel dans l’espace public, à prévenir les risques d’incendie ou à gérer les flux de population lors de grands rassemblements.

Retour d’expérience : performance et acceptabilité

L’un des premiers tests, mené dans une collectivité pilote, a montré que la plateforme permettait de réduire de 30 % les délais d’intervention lors d’alertes urbaines, tout en diminuant les faux positifs. Par ailleurs, son respect strict de la vie privée (traitement local des données, floutage automatique, absence d’identification biométrique) est apprécié des élus comme des citoyens et facilite son déploiement.

Une architecture pensée pour les enjeux géopolitiques

Souveraineté et indépendance technologique

Outil stratégique avéré, la vidéo surveillance intelligente s’accompagne naturellement de la question de la souveraineté numérique. En mettant en place une plateforme conforme aux standards européens, et en refusant toute dépendance à des clouds extra-continentaux, Orasio active un levier d’indépendance technologique.

Et fait un choix géopolitique. En s’affranchissant des contingences américaines, chinoises ou israéliennes, Orasio contribue à une autonomie européenne dans le champ sécuritaire. Une orientation dans la droite ligne de Bruxelles qui souhaite renforcer la filière IA vidéo pour les smart cities en Europe.

Vers un standard européen de la surveillance raisonnée ?

Avec son approche modulaire, éthique et performante, Orasio entend s’imposer comme un standard de facto dans le domaine de la sécurité augmentée. Elle pourrait ainsi devenir la référence d’une analyse vidéo en temps réel maîtrisée, transparente et démocratique, loin des logiques d’hyper-surveillance technologique.

En alliant performance algorithmique, flexibilité technique, responsabilité et conformité réglementaire, Orasio  s’impose comme une des start-up françaises les plus prometteuses du secteur de la vidéosurveillance intelligente et pourrait bien devenir l’acteur central d’un écosystème européen de la sécurité souveraine et éthique.

Nom d'auteur Raphaël Pintart
Raphaël Pintart est rédacteur et journaliste de formation, titulaire d’un diplôme en lettres. Il a débuté sa carrière à la télévision — notamment chez Canal+ et TV5 Monde — avant de prêter sa plume à plusieurs rédactions telles que Le Figaro, L’Obs, Cnet ou 20 Minutes. Curieux des transformations culturelles, sociétales, politiques et technologiques, il cultive une approche éditoriale entre exigence intellectuelle et goût prononcé pour les angles inattendus.
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