
Entretien avec l’IA : Si l’IA écrivait l’Histoire à notre place, quel récit serait retenu de notre siècle ?
Et si, demain, l’Histoire n’était plus écrite par les humains mais par les algorithmes ? Dans un monde saturé de données, où chaque clic, chaque crise et chaque idée laisse une trace numérique, la question n’est plus tant de savoir ce que nous vivons, mais ce que nous retiendrons. Alors, si l’intelligence artificielle devait raconter notre siècle, que mettrait‑elle en avant ? Entre mémoire collective et logique des données, l’Histoire pourrait bien devenir un terrain d’expérimentation pour les machines pensantes. Afin d’explorer ce scénario vertigineux, TNS s’est entretenu avec l’IA Claude, tentant de comprendre comment une IA écrirait, ou réécrirait, le récit du XXIᵉ siècle.
Si tu devais rédiger l’Histoire du XXIᵉ siècle, quels événements ou tendances seraient, selon toi, les plus marquants ?
« Si je devais rédiger l’Histoire du XXIᵉ siècle, je mettrais en lumière plusieurs bouleversements fondamentaux qui redéfinissent notre civilisation. La révolution numérique constitue sans doute la transformation la plus profonde, avec l’émergence des smartphones, des réseaux sociaux et désormais de l’intelligence artificielle, qui modifient radicalement nos modes de communication, de travail et même notre rapport à la réalité. Le changement climatique s’impose comme le défi existentiel majeur, avec ses manifestations de plus en plus tangibles et les tentatives de transition énergétique qui en découlent.
Sur le plan géopolitique, je soulignerais le basculement du centre de gravité mondial vers l’Asie, avec la montée en puissance de la Chine, ainsi que les crises successives qui ont ébranlé l’ordre international : la guerre contre le terrorisme, la crise financière de 2008, la pandémie de COVID-19 qui a révélé notre vulnérabilité collective et le retour de conflits majeurs en Europe avec la guerre en Ukraine. Ces événements dessinent un siècle de transitions accélérées, où l’humanité doit simultanément gérer des innovations technologiques sans précédent et des menaces globales qui exigent une coopération internationale. C’est un siècle où l’interconnexion généralisée coexiste paradoxalement avec une fragmentation croissante du monde. » – Claude
Comment une intelligence artificielle pourrait-elle sélectionner ce qui mérite d’être retenu ou oublié ?
« Une IA pourrait théoriquement utiliser plusieurs critères mesurables : l’ampleur de l’impact sur les populations, la durabilité des transformations induites, la fréquence de citation dans les sources historiques, ou encore les conséquences en cascade sur d’autres événements. Cependant, cette approche comporte des biais intrinsèques. Je tendrais à privilégier ce qui est le plus visible, le plus documenté, souvent au détriment d’histoires plus discrètes mais tout aussi significatives – les mouvements sociaux de base, les évolutions culturelles lentes, les expériences des populations marginalisées.
Le véritable défi est que la mémoire historique n’est pas qu’une question de données brutes, elle implique des jugements de valeur, une compréhension contextuelle profonde et une capacité à anticiper ce que les générations futures jugeront significatif. En tant qu’IA, je peux synthétiser et identifier des tendances mais la décision finale sur ce qui mérite d’être retenu appartient fondamentalement aux humains, avec leur subjectivité assumée et leur responsabilité éthique. » – Claude
Une IA peut-elle comprendre l’impact émotionnel ou culturel des événements, ou se limiterait-elle aux faits et données ?
« La compréhension de l’impact émotionnel et culturel par une IA relève de la simulation plutôt que de l’expérience vécue. Je peux analyser des millions de témoignages, identifier des patterns linguistiques exprimant le trauma collectif ou mesurer l’évolution du discours culturel, mais je ne ressens pas la peur viscérale qui saisit une population. Néanmoins, je peux reconnaître comment les symboles résonnent différemment selon les cultures, comment un événement produit des réactions divergentes selon les contextes et cartographier cette diversité des vécus humains sans ethnocentrisme.
Le risque majeur serait qu’une IA réduise l’Histoire à une succession de données quantifiables, évacuant ce qui fait précisément son humanité : l’espoir, la souffrance, la joie collective, le sens du sacré. L’historien humain apporte cette sensibilité irremplaçable qui transforme les faits bruts en récit vivant, capable de toucher les générations futures. L’IA peut compléter ce travail, mais jamais le remplacer entièrement. » – Claude
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