
Entretien avec l’IA : Et si une IA faisait mieux qu’un community manager… pour zéro pause café ?
C’est un métier né avec les réseaux sociaux. Le community manager ne se contente pas de publier, il observe, interprète, désamorce et fédère. Il sent les moindres signes avant-coureurs d’un potentiel buzz, et imagine des formats à la volée, traduisant ainsi les codes d’une marque en véritable langage social. Cependant, une partie de ce travail s’automatise aujourd’hui grâce à l’intelligence artificielle. Alors, qu’est-ce qu’on gagne lorsqu’on confie une communauté à une machine ? Et à l’inverse, qu’est-ce qu’on perd ? L’IA peut-elle tenir à elle seule ce poste crucial au sein des plateformes ? Pour le comprendre, TNS a interrogé l’intelligence artificielle de Google, Gemini.
Concrètement, que peut déjà faire une IA aujourd’hui en matière de gestion de communauté ?
“Aujourd’hui, l’IA excelle déjà dans de nombreuses tâches répétitives et basées sur les données en matière de gestion de communauté. Concrètement, elle peut automatiser la modération des commentaires en identifiant et filtrant le spam ou les contenus inappropriés, analyser de vastes quantités de données pour dégager des tendances sur l’engagement des utilisateurs et les performances des publications, et même générer du contenu textuel et visuel pour les publications sur les réseaux sociaux. De plus, les chatbots alimentés par l’IA sont capables de répondre instantanément aux questions fréquentes des utilisateurs, améliorant ainsi la réactivité et la disponibilité du support client.” – Gemini
Une machine peut-elle comprendre les dynamiques humaines d’une communauté ?
“Bien que l’IA puisse traiter et analyser d’énormes volumes de données textuelles et comportementales pour identifier des patterns et des tendances au sein d’une communauté, sa capacité à réellement « comprendre » les dynamiques humaines est encore limitée. Elle peut détecter des mots-clés, des sentiments apparents et des flux de conversation, mais elle peine à saisir les nuances émotionnelles, le contexte culturel, l’ironie, le sarcasme ou les sous-entendus qui sont essentiels aux interactions humaines.
L’IA manque intrinsèquement d’empathie et de conscience émotionnelle, qualités fondamentales pour interpréter des conflits latents, des motivations profondes ou des blagues internes à une communauté. Elle ne peut pas nouer des relations de confiance ou réagir de manière authentique à une situation complexe nécessitant un jugement humain.” – Gemini
Dans quelle mesure une IA peut-elle créer du contenu engageant ?
“Une IA peut créer du contenu techniquement engageant dans une certaine mesure. Grâce à l’analyse de vastes bases de données, elle identifie les formats, les styles et les thématiques qui ont généré un fort engagement par le passé. Elle peut alors générer des textes, des images, et même des vidéos qui imitent ces schémas réussis, en adaptant le ton et le vocabulaire à une audience cible. L’IA excelle à produire du contenu optimisé pour les algorithmes (SEO, hashtags pertinents, moments de publication idéaux), ce qui peut augmenter sa visibilité et potentiellement son taux d’engagement initial.” – Gemini
Peut-on automatiser une stratégie éditoriale sur le long terme ? Si oui, cela est-il viable ?
“Il est tout à fait possible d’automatiser une partie significative d’une stratégie éditoriale sur le long terme, notamment pour les tâches répétitives et l’optimisation. L’IA peut générer des calendriers éditoriaux basés sur l’analyse des tendances, planifier les publications aux heures de pointe, réutiliser et adapter le contenu existant, et même créer des brouillons de publications ou des articles de blog.
Elle excelle dans l’analyse des performances pour ajuster la stratégie en fonction des données, identifier les sujets qui résonnent le plus avec l’audience, et optimiser les mots-clés pour le référencement. Cependant, une stratégie éditoriale purement automatisée pourrait devenir générique, et ne pas réussir à établir une connexion émotionnelle profonde avec la communauté.” – Gemini
Selon toi, l’avenir de la profession passe-t-il par une hybridation avec l’IA ?
“Oui, l’avenir de la profession de community manager passe inévitablement par une hybridation avec l’IA. Loin de remplacer l’humain, l’IA va plutôt prendre en charge les tâches répétitives et gourmandes en temps, comme l’analyse de données, la modération de premier niveau et la planification optimisée du contenu. Cette automatisation libérera le community manager pour des fonctions plus stratégiques et créatives : affiner la stratégie de contenu, gérer les crises, orchestrer des campagnes authentiques, et surtout, construire et entretenir de véritables relations humaines avec la communauté.” – Gemini

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