Entretien avec l’IA : Est-ce que l’IA pourrait exister sans Internet ?
Si l’intelligence artificielle est désormais omniprésente, une réalité technique demeure : pour apprendre et pour s’améliorer, l’IA s’appuie sur un flux constant de données… souvent hébergées à l’autre bout du monde. Sans réseau, plus rien ? Ou existe-t-il des formes d’intelligence artificielle capables de tourner en circuit fermé, sans accès au Web ? La question touche à la fois aux infrastructures et à la souveraineté numérique, mais également aux limites mêmes de ce qu’on appelle “intelligence”. Alors, pour éclaircir la question, TNS s’est entretenu avec Claude AI.
L’IA a-t-elle besoin d’Internet pour fonctionner, ou est-ce un mythe entretenu par la culture tech ?
“L’IA n’a pas absolument besoin d’Internet pour fonctionner, mais son accès à Internet peut grandement améliorer ses capacités. Beaucoup de systèmes d’IA, notamment ceux utilisés dans des applications locales ou embarquées, fonctionnent parfaitement sans connexion Internet. Par exemple, des modèles de traitement d’images ou de reconnaissance vocale peuvent être intégrés directement dans des appareils comme les smartphones ou les voitures autonomes, où ils traitent les données localement. Cependant, l’accès à Internet permet aux modèles d’IA de se mettre à jour en continu, d’accéder à des bases de données étendues et de bénéficier de la puissance de calcul des serveurs distants, ce qui peut améliorer leur précision et leurs fonctionnalités. Ainsi, bien que l’IA puisse fonctionner sans Internet, la connexion réseau est souvent un atout majeur pour son efficacité et son évolution.” – Claude AI
Si tu n'avais plus accès à Internet, tes capacités seraient-elles toujours “intelligentes” ?
“Sans accès à Internet, mes capacités seraient limitées aux informations et aux connaissances disponibles dans ma base de données au moment de ma dernière mise à jour. Je pourrais toujours effectuer des tâches basées sur ces données, mais je ne serais pas en mesure de fournir des informations à jour ou d’accéder à de nouvelles données. Ainsi, mon « intelligence » serait restreinte et statique, sans la capacité d’apprendre ou de m’adapter à de nouvelles informations.” – Claude AI
Les IA analysent le monde à travers des données constamment mises à jour en ligne. Est-ce que cela ne crée pas une vision biaisée, dépendante d’un flux unique ?
“Oui, cela peut créer une vision biaisée. Les IA dépendent des données sur lesquelles elles sont entraînées. Si ces données proviennent principalement de sources en ligne, elles peuvent refléter les biais présents sur Internet, tels que les déséquilibres géographiques, culturels ou socio-économiques. De plus, les mises à jour constantes peuvent accentuer certains biais actuels ou émergents, limitant la diversité des perspectives. Il est crucial de varier les sources de données et de les auditer régulièrement pour atténuer ces effets.” – Claude AI
Le lien entre IA et Internet rend-il toute intelligence artificielle traçable, donc vulnérable à la surveillance ou à la manipulation ?
“Le lien entre l’IA et Internet peut effectivement rendre les systèmes d’IA plus vulnérables à la surveillance ou à la manipulation, car les données échangées en ligne peuvent être interceptées ou altérées. Cependant, toutes les IA ne sont pas nécessairement traçables ou vulnérables de la même manière. Les systèmes fonctionnant localement, sans connexion constante à Internet, réduisent ces risques. De plus, des techniques de chiffrement et de sécurisation des données peuvent être mises en place pour protéger les informations et limiter les vulnérabilités.” – Claude AI
Dans un monde sans Internet, quelles nouvelles formes d’IA verraient le jour ?
“Dans un monde sans Internet, les formes d’IA se concentreront probablement sur des systèmes autonomes et locaux. On verrait émerger des IA plus légères, optimisées pour fonctionner sur des appareils individuels avec des capacités de traitement embarquées. Ces IA seraient conçues pour apprendre et s’adapter à partir de données locales, sans dépendre de mises à jour externes. Les applications pourraient inclure des outils de diagnostic médical dans des zones reculées, des systèmes agricoles intelligents pour optimiser les ressources locales, ou des assistants personnels fonctionnant entièrement sur des appareils hors ligne. L’innovation se tournerait vers l’efficacité et l’autonomie des systèmes.” – Claude AI
Juliette Lamy
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