
Aston Martin Vanquish : la GT britannique qui voulait défier Ferrari
Chez Aston Martin, on a toujours été en quête d’élégance, de sportivité raffinée, un peu de cette allure à l’anglaise que James Bond a rendue iconique. Mais au début des années 2000, le constructeur automobile s’est intéressé à une ambition plus audacieuse, rivaliser frontalement avec Ferrari. Non pas en répliquant, mais en imposant une vision plus personnelle du Gran Turismo. Cette réponse porte le nom de Vanquish. Un nom qui sonne comme une déclaration d’intention.
Une ambition née face au V12 italien
En Italie, Ferrari faisait vrombir ses moteurs V12 avec insolence. Chaque sortie de modèle était un événement, chaque design une leçon d’agressivité sculptée dans le carbone. Aston Martin, lui, cultivait un autre imaginaire. Plus feutré, plus subtil, mais pas moins puissant. La Vanquish est née de cette volonté de prouver que la performance peut s’habiller en costume trois pièces.

Le contexte du début des années 2000
À cette époque, Aston Martin cherche un nouveau souffle. Le design de la DB7 commence à prendre la poussière, la marque veut faire parler d’elle autrement que via les plateaux de tournage de 007. C’est aussi une période où les supercars explosent en image et en technologie. Lamborghini Murciélago, Porsche Carrera GT, Ferrari 575M Maranello… Le monde automobile est en train de se réinventer. Et Aston Martin, avec la Vanquish, veut prendre la parole dans cette conversation musclée.

2001 : naissance de la première Vanquish
Présentée au Salon de Genève, la première Aston Martin Vanquish fait l’effet d’un électrochoc poli. Carrosserie dessinée par Ian Callum, moteur V12 de 5,9 litres développant 460 chevaux, boîte robotisée Touchtronic à six rapports, structure en aluminium et fibre de carbone. Elle n’a pas le côté tape-à-l’œil de certaines de ses rivales, mais elle dégage une forme de puissance silencieuse qui fait mouche. Une GT britannique comme on se l’imagine, capable d’avaler les kilomètres avec une aisance de félin. Et surtout, une alternative crédible face à la Ferrari 575.

Deux nouvelles générations, une même obsession
Tentative de surenchère avec la Vanquish S
En 2004, la Vanquish S pousse le curseur plus loin avec 520 chevaux et une meilleure répartition du poids.. Elle passe les 100 km/h en 4,8 secondes et tutoie les 320 km/h en pointe. Pas de doute, elle n’a plus à rougir devant une Ferrari.

La Vanquish peut d’ailleurs se targuer de rester exclusive. Environ 1086 exemplaires avec un degré de finition artisanal, ce qui la rend plus rare, plus désirable. Et sa cote actuelle sur le marché des voitures de collection le reflète avec des modèles bien conservés ou signés Q by Aston Martin qui se vendent à prix d’or.
En 2012, Aston Martin revient avec la Vanquish II
Dix ans après la première, Aston Martin relance la Vanquish. Nouveau design, nouveau châssis en fibre de carbone, moteur V12 boosté à 573 chevaux. La voiture gagne en modernité, sans perdre son âme. Elle se veut plus agressive visuellement, avec des lignes tendues et un spoiler intégré. Mais elle reste fidèle à ce qui fait sa singularité : une GT pensée pour rouler longtemps, et avec style.
La version Volante, en cabriolet, vient compléter la gamme. Et toujours ce soin extrême du détail dans l’habitacle : cuir cousu main, aluminium brossé, palettes fixes au volant, système audio Bang & Olufsen. Le luxe, mais sans excès. L’élégance, sans arrogance.

2024 : le retour de la Vanquish, version supercar
Cette fois, Aston Martin change de ton. Le modèle 2024 est inspiré par le concept Vanquish Vision, il embarque un V8 biturbo AMG de 835 chevaux. Un virage assumé, qui propulse la Vanquish dans une nouvelle ère.
Plus compacte, plus légère, connectée, et avec un design pensé pour la performance aérodynamique, elle vise clairement les Ferrari F8 et la nouvelle 12Cilindri. Tout en gardant ce charme inimitable qui fait que, même à l’arrêt, une Aston Martin ne ressemble à rien d’autre.

Le défi Ferrari, mythe ou mirage ?
À ce niveau-là, les chiffres ne font plus tout. La Vanquish ne cherche pas à battre des records, elle cherche à laisser une trace. Sur le papier, elle rivalise sans complexe avec les V12 italiens. Mais sur la route, elle propose autre chose : une montée en puissance linéaire, une sonorité envoûtante, et ce petit supplément d’âme que seuls les amateurs de GT savent apprécier. Son moteur biturbo n’a plus rien à envier aux références de Maranello. Ce n’est pas la plus brutale, mais sans doute l’une des plus raffinées. Et c’est justement là qu’elle affiche sa différence.

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