Design & UX : l’acier mis en forme, entre ligne tendue et geste chromé

Bremont Terra Nova Jumping Hour

Pensée comme une montre-outil venue d’Angleterre, la Terra Nova Steel, présentée en 2025, marie la rigueur et l’esprit d’aventure… Son boîtier « coussin » de 40,5 mm en acier 904L poli et brossé reste compact (10,15 mm d’épaisseur) et se pose naturellement sur le poignet. Le cadran noir laqué, très lisible, joue sur la sobriété et l’équilibre. Les heures et les minutes apparaissent dans deux guichets horizontaux distincts, un système inhabituel, presque ludique, qui conduit le regard sans effort. 

La trotteuse centrale recouverte de Super-LumiNova glisse sur le cadran en rythme régulier, rappelant les origines aventurières de la maison (expéditions, navigation, précision britannique…). L’ensemble dégage une présence rassurante : fond en acier orné, couronne insérée dans la carrure, proportions maîtrisées. Étanche à 100 m et protégée par un verre saphir traité anti-reflets, la Terra Nova reste fidèle à la fiabilité chère à Bremont. Son esthétique mêle des influences anciennes et une construction très contemporaine… une montre pour ceux qui cherchent un objet de mesure précis sans effets inutiles.

Note : 4,6/5

Vespa Primavera Sean Wotherspoon

La collaboration entre Vespa et Sean Wotherspoon, lancée en 2020, transforme chaque trajet en fresque itinérante. La carrosserie de ce scooter, en tôle d’acier, garde l’esprit d’origine tout en se couvrant d’une palette inspirée des années 1980 (un jeu chromatique presque musical). L’aquamarine se mêle au vert profond, le jaune dialogue avec le rouge, et des touches de blanc viennent apaiser l’ensemble sur la face avant et les jantes. Les chromes se glissent partout, du phare aux poignées, jusqu’aux porte-bagages… un écho aux Vespa de collection que l’on croisait sur les rivages méditerranéens.

Le contraste des matières accentue cette vitalité. Métal pour la structure, plastique coloré pour les flancs, caoutchouc rouge et bleu au plancher, velours côtelé brun au niveau de la selle (une fantaisie textile qui rappelle les sièges de vieilles Alfa Romeo). Le poste de conduite reste simple, presque nostalgique, avec un compteur analogique et un volant à la prise familière. Rouler sur cette Vespa, c’est prolonger l’énergie d’une époque joyeuse. On s’élance pour le plaisir du mouvement, pour la légèreté qu’elle dégage, pour cette manière de mêler le style et la route sans chercher l’équilibre parfait… juste l’élan.

Note : 4,8/5

Mécanique & Innovation : quand le le savoir-faire se fait précision… ou propulsion

Bremont Terra Nova Jumping Hour

Sous son cadran, Bremont loge un mouvement exclusif, le calibre BC634 à heure sautante co-développé avec Sellita. Chaque passage d’heure s’effectue en un éclair, moins d’un dixième de seconde… fruit d’un ressort à fort couple qui libère son énergie au moment précis. Ce principe reste peu fréquent dans l’horlogerie contemporaine (il demande un ajustement d’une grande finesse).

Le calibre bat à 28 800 alternances par heure et offre environ 56 heures d’autonomie. Le spiral Anachron et la raquette Paraflex maintiennent une stabilité constante, même dans des conditions extrêmes. L’acier 904L du boîtier, issu d’un usage militaire, affiche une résistance élevée à la corrosion et aux chocs, tout en conservant une belle présence au poignet. Bremont revendique une approche entièrement mécanique : aucune assistance électronique, aucun artifice. Tout repose sur la justesse de l’assemblage et la rigueur du geste horloger.

Note : 4,8/5

Vespa Primavera Sean Wotherspoon

La Vespa Sean Wotherspoon demeure fidèle à la base mécanique développée par Piaggio. Le châssis monocoque en acier, hérité de la Primavera, conserve sa structure d’origine et sa maniabilité. Le modèle se décline en 50 cm³ (3 chevaux) ou en 125 cm³ (10,7 chevaux), avec un monocylindre quatre temps à injection électronique i-GET, trois soupapes et un comportement souple en milieu urbain.

Cette motorisation, conforme à la norme Euro 4, s’associe à une transmission automatique Twist-and-Go, gage d’aisance dans la circulation. Le frein avant à disque et la présence possible d’un ABS mono-canal assurent un contrôle suffisant, la suspension restant simple mais efficace. Rien de révolutionnaire… et c’est peut-être là sa cohérence. Vespa mise sur un savoir-faire familier, fiable, conçu pour durer plutôt que surprendre. L’originalité tient ailleurs, dans l’allure, dans ce design revisité où les chromes et les couleurs jouent le rôle des innovations. Un scooter qui préfère la continuité au spectaculaire mais qui, en ville, garde cette fluidité qu’aucune technologie ne remplace vraiment.

Note : 4/5

Prix & Valeur perçue : l’exclusivité horlogère face au statement stylistique

Bremont Terra Nova Jumping Hour

La Terra Nova se positionne dans une gamme exigeante… environ 5 100 dollars sur bracelet acier, soit près de 4 800 euros. Un tarif élevé pour une montre dite « outil », mais justifié par la rareté de sa complication et la fabrication artisanale menée en Grande-Bretagne.

La valeur perçue naît de cette précision presque obsessionnelle et d’un soin extrême accordé aux finitions (on sent la main derrière chaque détail). Ce n’est pas un achat guidé par l’idée de rendement ou de statut, mais par le goût de l’ingénierie juste, du temps maîtrisé. La Terra Nova attire les collectionneurs et les technophiles qui privilégient la justesse du mouvement et la robustesse du boîtier plutôt que l’apparat.

Note : 4,4/5

Vespa Primavera Sean Wotherspoon

La Vespa Primavera Sean Wotherspoon reste coûteuse pour un scooter de ville. La version 50 cm³ se situe autour de 3 990 € et la 125 cm³ approche les 4 990 €. Une partie du tarif vient moins du moteur que du statut d’édition limitée et de la griffe du designer américain, connu pour son travail coloré sur le streetwear. 

La valeur perçue ne repose pas sur les performances pures mais sur le plaisir visuel et social qu’elle procure (les collectionneurs la recherchent pour cette aura rare). Vendue avec un casque assorti et quelques accessoires, elle devient un objet d’attachement, presque une pièce de mode motorisée. On l’achète pour se démarquer, pour rouler autrement… Le prix accentue au fond cette allure de scooter réservé à ceux qui veulent être vus ; un deux-roues qui évoque davantage la vitrine d’un créateur que le quotidien d’un citadin pressé.

Note : 4,1/5

Verdict : la mesure prend une longueur d’avance sur le mouvement

Bremont et Vespa partagent un même matériau, l’acier, mais pas la même finalité. La Terra Nova Jumping Hour incarne une idée de précision maîtrisée, un concentré d’ingénierie artisanale britannique où chaque détail se justifie. La Vespa Primavera Sean Wotherspoon, elle, fait du mouvement une expression, une façon d’exister dans la ville à travers la couleur et le regard des autres.

Entre rigueur horlogère et liberté urbaine, le duel se joue sur la cohérence. Bremont garde une longueur d’avance par la justesse de sa conception et la rareté de sa complication. Vespa séduit par son audace esthétique, mais reste plus ludique qu’innovante.

Bremont Terra Nova Jumping Hour

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Vespa Primavera Sean Wotherspoon

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Nom d'auteur Juliette Lamy
Juliette Lamy a fait ses armes dans l’audiovisuel puis à la rédaction de Gala.fr et Webedia. Au sein de The New Siècle, elle orchestre les formats exclusifs : Interview, 1 Min Chrono, Le Versus et Entretien avec l’IA. Quelle que soit la thématique, intelligence artificielle, innovations, gaming, elle traque toujours l’intention. Ce que cela change, pour qui... et surtout pourquoi.
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