
L’Alpine A390 est-elle la reine des sportives électriques ?
Ne comptez pas sur Alpine pour rester spectateur en marge de la révolution électrique. Avec l’A390, le constructeur automobile installé à Dieppe tourne une page de son histoire. Dévoilée fin mai 2025 et attendue sur les routes en 2026, elle marque l’entrée d’Alpine sur un tout nouveau terrain, celui des SUV sportifs 100% électriques. Cette transition tranchée est surtout un pari risqué. L’A390 a des ambitions et entend rivaliser avec Tesla et Porsche. Mais en a-t-elle les capacités ? L’A390 peut-elle devenir la nouvelle reine des sportives électriques ?
Performances brutes : puissance et maîtrise
La voiture électrique Alpine A390 en a sous le capot. Avec sa première voiture 100 % électrique, le constructeur entend marquer le coup. De toute évidence, son souhait est d’attirer les amateurs de vitesse. Le modèle GT (400 ch) et surtout le modèle GTS (470 ch) promettent des accélérations musclées. Jugez plutôt : en 3,9 secondes, elle passe de 0 à 100 km/h. Pour soutenir un tel dynamisme électrique, la voiture compte sur une batterie haute performance NMC, avec une autonomie estimée à 555 km, suffisant pour envisager de longs trajets sans contrainte. Certes, la sportive électrique Alpine fait moins bien que la Porsche Taycan, dont la cavalerie dépasse les 1 130 ch, mais les amateurs de voitures sportives y trouveront leur compte. Les professionnels de l’automobile voient aussi dans l’A390 une démonstration du savoir-faire français en matière de sportive électrique. Certains y trouvent même un écho avec la Renault Filante Record 2025, concept-car pensé pour repousser les frontières de l’aérodynamisme et de l’innovation électrique.

La vitesse, c’est bien. Encore faut-il avoir une bonne tenue de route. Fidèle à sa réputation, Alpine assure votre sécurité. Le châssis est affûté et compte sur le savoir-faire Renault-Nissan. Côté freinage, c’est également un sans-faute. En effet, le freinage haute performance garantit aux conducteurs une décélération à la fois précise et rassurante, sans fading. Et ce, même lorsqu’il dépasse les 100 km/h. Quant à la répartition des masses, elle frôle la perfection (49 % à l’avant, 51 % à l’arrière).
Design intérieur et extérieur : entre audace et raffinement
L’évolution ne s’arrête pas aux performances techniques : visuellement, la différence est notable. L’heure est à la réinvention de l’identité visuelle. L’extérieur de la voiture électrique Alpine A390 propose ainsi une rupture avec les codes historiques de la marque. Une barre LED apporte une touche futuriste, tout comme le logo illuminé. Quant aux lignes, elles sont sculptées pour maximiser l’aérodynamisme. Enfin, les jantes allégées en aluminium renforcent l’agilité et soulignent le caractère sportif.

L’Alpine A390 séduit donc de l’extérieur. À l’ouverture des portes, l’impression se prolonge, avec un habitacle aux finitions soignées et au raffinement assumé. Les conducteurs seront séduits par l’interface intuitive et épurée du tableau de bord digital. Quant aux sièges baquets, ils offrent un excellent maintien. Bonus : le volant chauffant rend les sorties en hiver bien plus confortables. L’ensemble est donc à la fois cohérent… et séduisant.
Face à Tesla et Porsche : une rivale à la hauteur ?
La voiture électrique Alpine A390 veut rejoindre un cercle très fermé, celui des SUV sportifs électriques haut de gamme. En concurrence directe, deux mastodontes : Tesla avec son Model Y Performance, et Porsche avec le Macan EV 4S ou la Taycan (une berline sportive 100% électrique). Pour se démarquer, Alpine opte pour l’équilibre. En effet, sa voiture propose des performances solides, un design cohérent et un prix contenu (à partir de 65 000 €), avec des formules d’achat classique ou de leasing qui visent à élargir son public.

En face, Tesla gagne des points avec sa technologie embarquée via la conduite semi-autonome, absente chez Alpine. La marque d’Elon Musk est imbattable sur le logiciel. De son côté, Porsche mise sur la puissance. À ce titre, la charge rapide avantage la marque allemande (technologie 800 V). Mais l’A390 sait malgré tout comment sortir du lot. Par exemple, elle est bien plus légère que le Macan EV 4S (220 kg en moins), ce qui lui confère une agilité bienvenue. Son rapport poids/puissance est donc un sérieux avantage.

Une vision pour l’avenir de l’automobile sportive
Les données techniques sont importantes, mais l’Alpine A390 peut surtout se vanter d’incarner une nouvelle étape dans la transition énergétique automobile française. La France a encore son mot à dire face aux propositions allemandes ou américaines. Le constructeur dieppois répond aux attentes des consommateurs via un SUV qui s’impose comme une lettre d’intention pour les années à venir.

Avec un certain panache, le groupe Renault arrive dans un marché en mutation. Il s’adresse à une clientèle exigeante et passionnée. Certes, son ambition n’est pas de vendre la voiture la plus rapide ou la plus luxueuse. En revanche, il promet une expérience de conduite à la fois fidèle à l’ADN de la marque et nouvelle.
Ces qualités et ces ambitions font-elles de l’Alpine A390 la nouvelle reine des sportives électriques ? La couronne attendra, tant la concurrence est féroce. Mais cette proposition n’a pas à rougir face à deux mastodontes. En proposant un dynamisme électrique, un design moderne et des performances équilibrées, elle parvient à trouver sa place parmi les meilleures voitures électriques du moment.

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