Apple Park, un cercle parfait au cœur de la Silicon Valley signé Foster + Partners

D’un diamètre de 460 mètres, le siège d’Apple à Cupertino s’impose comme le plus grand bâtiment circulaire de bureaux jamais construit. Son design en verre courbé (4 000 tonnes façonnées sur mesure) donne au campus une transparence inédite, brouillant les frontières entre intérieur et extérieur. Foster + Partners, à qui l’on doit aussi le viaduc de Millau ou le nouveau siège de Bloomberg, a ici façonné un bâtiment où chaque détail, du choix des matériaux haut de gamme aux courbes immaculées, renvoie à l’ADN d’Apple.

siège d’Apple à Cupertino apple park
© Foster + Partners

Plus de 12 000 employés y circulent dans un anneau fluide, sans couloirs linéaires, à l’image d’un campus intelligent pensé pour multiplier les interactions. L’Apple Park, surnommé parfois « le vaisseau spatial », reste aussi une prouesse d’intégration paysage. Plus de 80 % du site est recouvert d’espaces verts, vergers et chênes indigènes, offrant une respiration rare dans la Silicon Valley minérale.

Steve Jobs, l’ombre fondatrice derrière le projet

Si Foster + Partners a mené le projet, l’ombre de Steve Jobs plane sur chaque détail. Dès 2009, il imagine l’Apple Park comme un produit maison à taille démesurée. Même logique, même obsession. Une architecture réduite à l’essentiel où chaque ligne et chaque matériau devait traduire la rigueur qui avait fait la légende de ses ordinateurs… puis de ses téléphones.

siège d’Apple à Cupertino batiment
© Foster + Partners

Le choix du cercle (loin d’être anodin), en dit beaucoup. Égalité, continuité, absence de hiérarchie visible… et cette cohésion imposée par la forme. Le siège d’Apple à Cupertino ne dresse pas de tour écrasante, il déroule une boucle horizontale qui encourage les échanges. Steve Jobs avait tout supervisé, jusqu’au moindre détail. Les poignées de porte en acier poli, conçues sur mesure, portent encore sa signature. Sa disparition en 2011 a laissé au campus une aura singulière. L’Amphithéâtre Steve Jobs, circulaire lui aussi, 1 000 places sous un toit en fibre de carbone, prolonge sa mémoire et son obsession de l’excellence.

siège d’Apple à Cupertino vue exterieur
© Foster + Partners

Innovation et nature, la vision durable d’un campus du futur

Apple Park attire l’œil par ses lignes futuristes, mais convainc surtout par son approche durable. Le siège d’Apple à Cupertino est devenu un modèle de construction écologique, pensé dans le moindre détail. Sur ses toits, une mer de panneaux solaires déploie 17 mégawatts (assez pour alimenter presque tout le campus). Le chiffre donnerait presque le vertige. La ventilation naturelle, elle, fonctionne neuf mois sur douze, au gré, bien sûr, du climat californien.

siège d’Apple à Cupertino park
© Foster + Partners

La gestion de l’eau n’est pas en reste. Collecte des eaux de pluie, utilisation de plantes locales résistantes à la sécheresse, arrosage optimisé pour préserver cette végétation, systèmes économes installés dans toutes les infrastructures et capteurs d’humidité pilotant en temps réel l’irrigation. Un campus intelligent, pensé autant pour l’environnement que pour ses habitants.

siège d’Apple à Cupertino exterieur
© Foster + Partners

Un centre colossal de près de 9 300 m² regroupe salles de sport, espaces médicaux et zones de détente. Une petite ville dans la ville. Autour, 3,2 kilomètres de sentiers serpentent entre collines et vergers recréés, rappel discret des promenades que Steve Jobs affectionnait tout particulièrement dans la vallée. Les pauses se vivent aussi à table, avec sept cafés (dont un géant de trois niveaux) qui accueillent chaque jour jusqu’à 15 000 déjeuners. Mezzanines, terrasses, mobilier en chêne clair… le décor est planté.

L’architecture comme langage discret du pouvoir

Apple Park affiche des façades vitrées, comme si tout devait être transparent. Ce n’est qu’illusion… Car derrière ce verre courbé, le siège d’Apple à Cupertino organise au contraire une confidentialité absolue. Chaque zone sensible est cloisonnée. L’accès se fait par badge et même les visiteurs privilégiés ne franchissent qu’une infime partie de l’anneau. Ce contraste en dit long sur la philosophie d’Apple. Le pouvoir s’exprime ici par ce qu’on ne voit pas, par ce qui reste inaccessible… À la différence de Googleplex ou de Meta Campus (souvent ouverts à leurs communautés), Apple Park se vit comme un sanctuaire réservé. La force d’Apple tient autant à son esthétique qu’à son refus de se laisser approcher.

siège d’Apple à Cupertino café
© Foster + Partners

Parler du siège d’Apple à Cupertino comme d’un simple bureau serait réducteur. Foster + Partners a façonné un campus où la haute technologie s’efface derrière le confort quotidien, où l’innovation se glisse jusque dans le choix des matériaux. On lit encore l’obsession de Steve Jobs, cette épure traquée jusque dans le détail le plus infime… celui qui redéfinit tout un ensemble… À la jonction du design, de l’avant-garde écologique et de la culture d’entreprise, Apple Park incarne l’un des projets architecturaux les plus radicaux de notre époque. Une œuvre, tout simplement.

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Nom d'auteur Mouchka Sellam
Fine connaisseuse des adresses les plus prestigieuses de Paris, Moucha Sellam explore depuis plus de 10 ans les adresses les palaces, spas ultra luxe, tables étoilées et lieux confidentiels. C’est au service des lecteurs The New Siècle qu’elle partage sa vision exigeante et sincère de l’univers du luxe sensoriel. Toujours à l’avant-garde, elle teste, enquête puis raconte à travers des rédactions immersives.
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