
Pourquoi Tesla n’est pas la voiture la plus avancée technologiquement ?
Depuis plus de vingt ans, Tesla prétend écrire le futur de l’automobile. Son nom évoque la vitesse et l’audace, la promesse d’une route réinventée. Mais l’entreprise d’Elon Musk, jadis symbole absolu de modernité, voit aujourd’hui ses rivaux reprendre la main. L’électrique n’est plus un miracle, et le rêve californien se fissure. The New Siècle s’est penché sur la réalité derrière le mythe.
Tesla, une avance technologique qui s’essouffle
Du 0-100 km/h en 4 secondes. En 2008 déjà, la Tesla Roadster I révolutionne le marché automobile. Plus tard, un écosystème intégré lie les batteries Tesla haute performance, les logiciels embarqués et le réseau de 70 000 Superchargeurs, ces bornes capables de recharger une batterie de 20 % à 80 % en moins de 30 minutes grâce à une technologie de Superchargeurs à recharge ultra-rapide. Une performance exclusive au constructeur pendant de longues années. Audacieuses, ses technologies utilisent l’IA dès 2014. Système avancé d’aide à la conduite (Autopilot), stationnement automatique (Autopark), mise à jour à distance…
Certaines voitures de prestige, comme le modèle électrique Y, donnent du poids à leur constructeur. Mais c’est une désillusion pour le public de Tesla, attiré depuis 2016 par la promesse du Full Self-Driving (FSD). Toujours en version bêta, sa fiabilité a été remise en cause. Deux millions de véhicules ont été rappelés après une enquête de la NHTSA sur des accidents liés à l’Autopilot, dont plusieurs mortels. L’organisation Consumer Reports, elle, a épinglé les Tesla d’occasion âgées de 5 à 10 ans, classées parmi les moins fiables du marché automobile.
Un problème de confiance et une lassitude. Pas de nouveauté côté design intérieur depuis la Model 3 (2017). Un minimalisme quasi austère, quand d’autres proposent des habitacles personnalisables. Et même si le Cybertruck (2023) a surpris par son apparence futuriste, Ford a ironisé sur l’absence de grosses nouveautés esthétiques de Tesla. Côté ingénierie, difficile de surpasser les innovations des débuts. Elon Musk lance des paris visionnaires, mais pas de rupture technologique. Plutôt des mises à jour de logiciels et une amélioration des batteries. Ces batteries lithium, sont au cœur du modèle économique de Tesla de l’entreprise, ce qui illustre son avancée mais aussi ses limites actuelles. D’où l’impression de surplace. Et si Tesla arrivait au bout de ses capacités ?
Des concurrents qui redéfinissent la performance technologique
La course à l’automobile du futur n’attend pas. D’autres marques de voiture proposent de l’électrique comme la Renault Filante Record et L’Alpine A390. La première entend battre le record d’efficience énergétique et d’autonomie. La seconde se pose comme alternative à la Tesla Model Y, un modèle SUV qui pourrait faire partie du top des voitures électriques en 2025. Autre rival d’Elon Musk, le constructeur Lucid Motors. L’Air Grand Touring, un véhicule électrique premium, a parcouru 1 205 km en une charge, contre les 830 km de la Tesla Model S Long Range. L’avantage de Lucid Motors, c’est aussi son système de gestion thermique, issu de son expérience en Formule E.
Quid de l’IA embarquée et du confort connecté ? Si Tesla mise sur une IA basique, le public attend plus de ces véhicules électriques intelligents. D’autres constructeurs créent des interactions personnalisées entre homme et machine. Ainsi, les systèmes Hyperscreen MBUX d’une Mercedes EQS ou le Curved Display de la BMW i7 renforcent l’image de « voiture de luxe ». Plus que des gadgets, ils transforment l’expérience de conduite. Besoins anticipés, assistant vocal, sièges arrière inclinables et massants, réglage de l’éclairage intérieur…
Oui, la chaîne de production de Tesla a démocratisé la voiture électrique à grande autonomie. Mais en 2025, d’autres acteurs du marché automobile possèdent une meilleure maîtrise de nouvelles briques technologiques. Un signe que l’industrie automobile électrique entre dans une nouvelle ère de compétition technologique.
Tesla face à son propre mythe technologique
Pourtant, Tesla maintient son image de pionnier. Malgré une image publique écornée et une dégringolade en bourse, Elon Musk l’affirmait à ses équipes en mars 2025 : la Tesla Model Y est la voiture la plus vendue au monde. Sauf que cֹ’est faux. L’information a été démentie pour l’année 2024. D’après L’Automobile Magazine, tous les pays n’avaient pas encore renseigné les données d’immatriculation de l’année. Testa a été détrôné par Toyota. Pas de quoi faire rougir Elon Musk, avide de conquêtes technologiques.
Car Tesla n’est pas qu’un constructeur automobile, son département de recherche et développement Tesla explore aussi la robotique, l’énergie et l’IA. Et c’est peut-être le problème. Entre conquête de l’espace, énergie renouvelable, robot-taxi et IA, la marque portée par Elon Musk semble déterminée à s’imposer sur tous les marchés tech sans régler complètement les problèmes liés à son activité première. Les véhicules Tesla, dépourvus d’innovations majeures depuis plusieurs années, restent le symbole d’une révolution technologique. Héritage durable ou simplement marketing ?
Tesla et ses modèles de SUV électriques ont ouvert la voie vers l’automobile du futur. Aujourd’hui bloqué dans une impasse, le constructeur pourrait voir le prochain courant technologique lui échapper. D’où viendra-t-il : constructeur de la Silicon Valley, ou acteur inattendu ?

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