
Entretien avec l’IA : Peut-on imaginer un monde sans milliardaires ?
Selon le classement Forbes 2025, il y a aujourd’hui plus de 3 000 milliardaires dans le monde, cumulant près de 16 000 milliards de dollars de richesse. Un chiffre vertigineux, symbole d’un capitalisme concentré entre quelques mains. Mais que se passerait-il si, du jour au lendemain, ces fortunes s’évaporaient ? L’économie mondiale tiendrait-elle encore debout ? L’innovation et l’entrepreneuriat survivraient-ils sans leurs mécènes les plus puissants ? Et surtout, quelles formes de prestige et d’influence sociale émergeraient dans un monde où la richesse extrême n’existerait plus ? Pour le savoir, TNS s’est entretenu avec Claude, une intelligence artificielle, qui explore les conséquences immédiates et à long terme d’un monde soudain privé de ses milliardaires.
Quelles seraient les conséquences économiques et sociales immédiates si les milliardaires disparaissaient du jour au lendemain ?
« Les conséquences seraient probablement chaotiques à court terme, mais nuancées. Économiquement, on verrait un effondrement boursier immédiat car ces fortunes sont largement liées à des actions d’entreprises. Des millions d’emplois seraient menacés si la propriété de grandes entreprises devenait floue. La redistribution de ces richesses pourrait théoriquement éradiquer la pauvreté mondiale, mais la logistique serait cauchemardesque.
Socialement, cela dépendrait énormément du « comment ». Une expropriation violente créerait l’instabilité et la fuite des capitaux. Une transition planifiée avec taxation progressive serait différente. On perdrait aussi certains financements philanthropiques (recherche, santé), même si cette philanthropie est souvent critiquée comme un pansement sur un système inégalitaire.
Le vrai problème n’est pas l’existence des milliardaires en soi, mais les systèmes qui permettent cette accumulation excessive pendant que d’autres manquent du nécessaire. Une réforme fiscale progressive, des salaires décents et des services publics robustes seraient probablement plus efficaces qu’une suppression brutale. La concentration extrême de richesse est problématique, mais la solution nécessite de la nuance plutôt que des mesures radicales. » – Claude
Comment un tel changement affecterait-il l’innovation, l’investissement et l’entrepreneuriat ?
« L’impact sur l’innovation serait contrasté. Tout dépendrait de ce qui viendrait remplacer le système actuel. D’un côté, la disparition des milliardaires pourrait freiner certains élans : ils financent des projets à haut risque que peu d’acteurs osent soutenir. SpaceX et Neuralink d’Elon Musk, Blue Origin de Jeff Bezos ou encore OpenAI (ChatGPT) co-fondé par Sam Altman, et les recherches sur la longévité menées par des fonds privés comme ceux de Larry Page ou Bryan Johnson en sont des exemples parlants. Leur capital patient permet des paris à dix ou vingt ans, là où les marchés traditionnels exigent des retours rapides. Sans eux, certains projets audacieux pourraient tout simplement ne jamais voir le jour. Le capital-risque lui-même perdrait une part essentielle de ses sources de financement.
Mais l’autre face du tableau existe aussi. L’histoire montre que les grandes innovations ne viennent pas toujours des milliardaires, mais souvent de la recherche publique : internet, le GPS, les vaccins. Les startups qui réussissent le font rarement grâce à un seul mécène, mais grâce à un écosystème collectif. Et la concentration de richesse a ses revers : elle nourrit des monopoles qui étouffent parfois la créativité – les GAFAM en sont l’exemple le plus évident. Paradoxalement, une redistribution plus large du capital pourrait stimuler l’entrepreneuriat. Plus de personnes disposeraient du filet de sécurité nécessaire pour oser créer. Aujourd’hui, entreprendre reste souvent un privilège réservé à ceux qui peuvent se permettre l’échec. » – Claude
Dans un monde sans milliardaires, quelles seraient les nouvelles formes de prestige ou d’influence sociale ?
« L’excellence intellectuelle et créative gagnerait en importance. Les scientifiques, artistes, penseurs et innovateurs seraient célébrés pour leurs contributions réelles plutôt que pour leur valeur boursière. Le leadership communautaire et l’engagement civique offriraient une nouvelle forme de statut. Ceux qui organisent, qui construisent des projets collectifs, qui améliorent concrètement leur quartier ou leur ville acquerraient un respect profond. On le voit déjà dans les communautés où la richesse individuelle compte moins : ce sont les « piliers » qui gagnent l’influence par leur utilité sociale.
L’expertise et la maîtrise professionnelle redeviendraient prestigieuses. Le meilleur chirurgien, l’ingénieur brillant, l’enseignant transformateur gagneraient en reconnaissance. Actuellement, beaucoup de ces talents sont éclipsés par la simple richesse. Sans milliardaires, on valoriserait davantage le savoir-faire et la compétence réelle. Les réseaux relationnels et le capital social prendraient une importance accrue. Qui vous connaissez, votre capacité à mobiliser des groupes, votre charisme et votre intégrité deviendraient des monnaies d’influence. C’est d’ailleurs ainsi que fonctionnent beaucoup de sociétés traditionnelles où la richesse matérielle est limitée.
Paradoxalement, certaines formes problématiques pourraient persister : le prestige académique peut créer des élites fermées, la célébrité culturelle peut devenir toxique. L’humain cherche toujours des hiérarchies. Mais au moins, ces nouvelles formes seraient potentiellement plus méritocratiques et moins destructrices que l’accumulation illimitée de capital. Le vrai changement serait culturel : valoriser la contribution collective plutôt que l’extraction individuelle. » – Claude
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