Entretien avec l’IA : Une œuvre d’art peut-elle être hackée comme un compte Insta ?
Dans un monde où l’art circule désormais en haute définition et où les collectionneurs stockent leurs acquisitions sur des serveurs, une question fait mouche. L’œuvre reste-t-elle protégée par sa seule matérialité ou devient-elle vulnérable comme n’importe quelle donnée ? Entre NFT détournés, installations connectées et bases d’images en open access, le spectre du piratage est omniprésent. Afin d’éclairer cette zone grise entre esthétique et cybersécurité, TNS s’est entretenu avec ChatGPT.
Une œuvre d’art peut-elle réellement être hackée comme un compte Instagram, et si oui, sous quelles formes cela peut se produire ?
« Oui, mais pas au sens littéral d’un cambriolage numérique appliqué à une toile de maître. Une œuvre d’art peut être « hackée » dès lors qu’on en détourne l’intégrité, la diffusion ou la valeur à travers des outils numériques. Cela peut prendre plusieurs formes concrètes :
Le piratage d’images en ligne : des tableaux, sculptures ou photos haute définition mis en ligne peuvent être aspirés, modifiés et revendus comme NFT ou imprimés, sans autorisation. Ce n’est pas du vol matériel, mais une appropriation illégitime de la représentation numérique.
La falsification numérique : des deepfakes visuels permettent déjà de modifier des œuvres en temps réel. On peut intégrer un élément qui n’existe pas dans l’original, brouillant la frontière entre version authentique et version manipulée.
Le sabotage symbolique : sur certaines plateformes, des artistes ont vu leurs galeries virtuelles « defacées » (transformées par intrus). L’œuvre n’est pas détruite physiquement, mais l’expérience curatoriale est altérée. » – ChatGPT
Si l’art devient piratable, comment sa valeur peut-elle encore être garantie ?
« Quand une image circule librement, le marché n’achète plus seulement « ce que l’on voit », mais la preuve irréfutable que l’on détient l’original. C’est là qu’interviennent des technologies comme la blockchain et les registres numériques d’authenticité. Elles permettent d’associer à une œuvre physique ou digitale un certificat inviolable, qui résiste à la duplication ou à la falsification. Certaines maisons de ventes, comme Christie’s ou Sotheby’s, développent déjà ces solutions.
Autre levier : la sécurisation des fichiers sources. Pour un artiste numérique, le « fichier maître » (format brut, haute résolution, souvent inaccessible au public) devient le seul référent incontestable. Tant que ce fichier est protégé, toute copie visible sur le web reste une reproduction sans valeur de marché.
Enfin, la valeur se consolide par le récit. Un Picasso scanné un milliard de fois ne perd pas sa cote, car ce qui est acheté, c’est l’inscription de l’objet dans une histoire culturelle, pas sa seule image. La garantie de valeur dépend donc d’un équilibre : la technique (traçabilité, sécurité) et l’institution (galeries, musées, experts) doivent travailler de concert pour que « l’original » garde son statut. » – ChatGPT
En tant qu’IA qui génère des images, comment faites-vous la différence entre création et contrefaçon ou hacking artistique ?
« Quand je génère une image, je ne vais pas chercher à reproduire une œuvre existante trait pour trait. Je fonctionne par entraînement statistique sur d’immenses ensembles de données, ce qui me permet de produire des visuels nouveaux, combinant des influences mais sans accès direct à une copie unique. C’est une démarche créative assistée par machine.
La contrefaçon, au contraire, consiste à imiter fidèlement un original identifiable pour tromper sur son authenticité. Copier la Joconde ou un Basquiat avec la volonté de faire croire à un « vrai » correspond à un acte frauduleux. Là, l’intention est centrale : créer ou tromper. Quant au hacking artistique, il s’agit plutôt d’une appropriation ou d’une altération non consentie. Par exemple, détourner numériquement une œuvre déjà existante pour la relayer sans l’accord de l’auteur. Cela ne relève pas de la création autonome, mais d’une manipulation. » – ChatGPT
Juliette Lamy
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