Qu’est-ce que le paradoxe de Moravec ? – 1 minute pour comprendre
🤖 Les IA savent rédiger une dissertation en 10sec, mais un bras articulé peine à plier une serviette.
🧠 C’est le paradoxe de Moravec, formulé dans les années 1980 par plusieurs chercheurs dont Hans Moravec.
📍 Le principe : « Ce qui est facile pour les humains est souvent difficile pour les IA, et inversement, ce qui est difficile pour les humains est souvent facile pour les machines. »
Alors, pourquoi ce décalage entre humain et machine ? 👇
Ce qui est simple pour nous est un casse-tête pour elle
🔢 Résoudre une équation ou battre un champion d’échecs s’appuie sur des règles explicites, faciles à coder grâce à des algorithmes. Logique et stratégie sont des domaines où l’IA excelle.
🤖 Cependant, elle cale sur ce que l’humain maîtrise depuis l’enfance : saisir une tasse ou grimper une marche.
💻 Nos compétences sont le fruit de 500 millions d’années d’évolution. Pour l’IA, chaque mouvement est un véritable problème à calculer et recalculer.
Le cerveau n’est pas modulaire, l’IA si
🧩 Les IA et robots de manière générale traitent chaque tâche séparément. Rien n’est intuitif pour une machine.
⚠️ Leur environnement doit être parfaitement maîtrisé, au moindre grain de sable non anticipé, elles perdent pied.
🧠 Le cerveau humain, lui, fait tout en même temps, croisant émotions, gestes, langage et mémoire sans plan préétabli.
🌐 Cette connectivité parfois légèrement chaotique nous permet de ressentir et de réagir en un quart de seconde, une faculté que l’IA ne sait toujours pas reproduire.
Des milliards pour marcher
🦿 Atlas, le robot de Boston Dynamics, a mis plus de 10 ans et des centaines de millions de dollars investis pour simplement courir et sauter.
💻 Cela a nécessité de puissants algorithmes et un nombre incalculable de lignes de code et d’heures d’expérimentation.
🦿 En 2023, Atlas a enfin su exécuter une séquence complète de parkour en environnement accidenté, résultat de plus de 20 versions successives du robot.
Verdict ?
👉 Le paradoxe de Moravec nous rappelle que si les IA dominent le calcul, elles peinent à imiter un geste, une perception. L’intelligence incarnée, forgée par l’évolution de l’humain, échappe encore à la machine.
Juliette Lamy
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