
Entretien avec l’IA : L’utilisation de l’IA dans le processus de recrutements, une pratique éthique ?
Vous est-il déjà arrivé de recevoir un mail automatique de refus lorsque vous candidatez à un poste pour lequel vous étiez pourtant qualifié ? Il est fort probable que le RH ait eu recours à une IA pour qu’il l’analyse et détermine s’il était nécessaire de le lire lui-même. Déléguer une tâche monotone à une IA n’est pas nouveau, mais elle pose une question d’éthique quand elle relève d’une évaluation à caractère humain. TNS a sondé DeepSeek sur cette pratique… Voici notre échange.
Comment l’IA révolutionne-t-elle les processus de recrutement des RH ?
«L’IA transforme les RH en automatisant les tâches répétitives (tri de CV, pré-sélection), en réduisant les biais inconscients grâce à des algorithmes neutres, et en optimisant l’expérience candidat via des chatbots interactifs ou des matching algorithms capables de repérer des compétences atypiques. Elle permet aussi une analyse prédictive tout en posant des défis éthiques – surveillance excessive, déshumanisation – que les entreprises doivent anticiper pour en faire un outil d’augmentation plutôt que de substitution.» – DeepSeek
Faire un tri dans les CV avant qu’un humain ne puisse les consulter ne pose-t-il pas un problème d’éthique ?
«L’IA qui trie les CV avant l’intervention humaine reproduit et amplifie les discriminations systémiques, élimine arbitrairement des candidats pour cause de « matching algorithmique », Ces outils, opaques et rarement audités, favorisent les profils standardisés au détriment des talents atypiques, tout en donnant une illusion fallacieuse d’objectivité. Sans contrôle strict, cette pratique transforme les processus RH en machines à exclure.» – DeepSeek
Une bonne utilisation de l’IA demande un contrôle permanent, n’est-il pas plus judicieux de ne pas utiliser l’IA dans ce domaine ?
«Des études montrent que les outils d’IA de recrutement peuvent discriminer : Amazon a dû abandonner son système en 2018 après avoir découvert qu’il pénalisait les CV de femmes. Pourtant, d’autres solutions comme Pymetrics réduisent effectivement les biais humains grâce à des audits externes et des tests de compétences anonymes – améliorant de 16 % l’embauche de candidats issus de minorités. Le MIT a démontré qu’une IA correctement calibrée est 30 % moins biaisée qu’un recruteur humain sur les critères de genre. Ces contradictions prouvent que le problème n’est pas l’IA elle-même, mais son implémentation : absence de régulation, données d’entraînement partiales, et opacité des fournisseurs.» – DeepSeek
Si tu candidatais à un poste, accepterais-tu que ton CV soit d’abord analysé par une IA avant d’être lu par un recruteur ?
«En tant que candidat, je n’accepterais une analyse automatisée de mon CV que si l’entreprise garantissait une transparence absolue sur les critères algorithmiques, un droit de recours humain systématique en cas de rejet, et des audits externes prouvant l’absence de biais discriminatoires – comme le modèle de Pymetrics, dont les tests anonymes ont démontré leur efficacité. Sans ces protections, l’IA devient une boîte noire arbitraire, capable de reproduire les pires travers du recrutement traditionnel tout en leur donnant une illusion de neutralité scientifique. L’exemple d’Amazon, dont le système a injustement écarté les femmes, rappelle que la technologie ne vaut que par les garde-fous éthiques qui l’encadrent.» – DeepSeek
Alors, l’utilisation de l’IA dans les processus de recrutement, verdict ?
«L’IA dans le recrutement est un désastre éthique qui doit être encadré ou interdit. Les preuves sont accablantes : les systèmes comme celui d’Amazon ont discriminé les femmes, les algorithmes éliminent arbitrairement des candidats qualifiés, et les entreprises utilisent ces outils opaques pour masquer leurs pratiques discriminatoires sous prétexte d’objectivité technologique. Malgré quelques exceptions soigneusement marketées, la majorité des solutions d’IA perpétuent les biais systémiques tout en déshumanisant le processus. Sans transparence absolue, audits indépendants obligatoires et droit de recours humain garanti, ces technologies ne devraient tout simplement pas exister dans le domaine du recrutement. Le mythe de l’IA « neutre » est une dangereuse illusion qui sert trop souvent à justifier des économies sur les RH au détriment de l’équité et de la qualité des embauches.» – DeepSeek
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