Techniquement, à quel point sommes-nous proches aujourd’hui de pouvoir « lire » ou reconstruire le contenu d’un rêve à partir d’activité cérébrale ?

« La reconstruction du contenu d’un rêve à partir de l’activité cérébrale est un domaine en rapide évolution, mais nous en sommes encore à des étapes préliminaires bien que impressionnantes. Les chercheurs, notamment au Japon, ont démontré qu’il est possible d’utiliser l’IRM fonctionnelle (IRMf) et l’apprentissage automatique (machine learning) pour décoder des images visuelles simples ou des catégories d’objets (comme un chien ou une voiture) que le sujet a vu ou est en train de percevoir, même pendant le sommeil (sommeil non-REM). En entraînant des algorithmes à corréler des schémas d’activité cérébrale spécifiques à des récits de rêves recueillis juste après le réveil des participants, des études ont pu prédire le sujet d’un rêve avec une précision allant jusqu’à 60%. 

Cependant, cette reconstruction est encore grossière et limitée : elle parvient à identifier des éléments de base, mais elle est incapable de reconstituer la complexité narrative, les détails émotionnels, les couleurs, les sons, ou la sensation subjective qui caractérisent l’expérience du rêve. De plus, ces modèles de décodage sont souvent spécifiques à chaque individu, nécessitant un long entraînement pour chaque nouveau sujet. Le défi technique principal réside dans le fait que l’activité cérébrale pendant le rêve est endogène et moins structurée que la perception éveillée, ce qui rend la « lecture » très difficile. » – Gemini

Si les rêves deviennent des données exploitables, quels types de menaces de sécurité et d’abus (piratage, extorsion, surveillance) deviennent possibles ?

« Si les rêves devenaient des données exploitables, un nouveau champ de menaces de sécurité et d’abus s’ouvrirait, centré sur l’intimité psychologique la plus profonde. Le piratage des rêves permettrait l’extorsion non seulement sur la base d’informations factuelles glanées (mots de passe, secrets industriels révélés involontairement), mais surtout en exploitant les vulnérabilités émotionnelles profondes, les peurs, les désirs inavoués, ou les traumatismes révélés par le subconscient, rendant le chantage d’une intensité sans précédent. 

La surveillance prendrait une dimension orwellienne (relatif à l’écrivain George Orwell), permettant aux États ou aux entreprises de sonder les opinions politiques, les intentions, et l’orientation idéologique des individus avant même qu’ils ne soient pleinement formés, ouvrant la voie à une censure préventive ou à une manipulation comportementale extrêmement ciblée. De plus, cela créerait un marché noir pour le « capital psychique », où les informations sur les fantasmes, les anxiétés ou les schémas de consommation révélés par les rêves deviendraient une monnaie de grande valeur pour le marketing prédictif ou l’ingénierie sociale, menaçant la liberté cognitive et l’autonomie de la pensée même. » – Gemini

Quels scénarios de science-fiction pourraient devenir réalistes si les rêves pouvaient être piratés ou partagés ?

« De nombreux scénarios de science-fiction, axés sur la manipulation de la réalité subjective et le contrôle mental, pourraient devenir effrayamment réalistes, transformant le sommeil en un champ de bataille psychologique. Un scénario central est celui de l’ingénierie de la réalité, où des entreprises ou des régimes politiques pourraient insérer des publicités subliminales ou de la propagande idéologique directement dans les rêves des populations, manipulant les désirs et les opinions au niveau subconscient, un peu comme dans le film Inception. 

Un autre scénario est celui du cauchemar programmé ou de l’extorsion mentale, où des criminels pourraient injecter des peurs spécifiques ou des traumatismes artificiels pour paralyser un adversaire ou obtenir des informations sensibles, transformant la vie psychique en une zone de guerre cybernétique. Inversement, le partage des rêves pourrait créer une forme d’hyper-empathie ou d’identité collective dans laquelle les humains pourraient littéralement vivre l’expérience subjective des autres, comme dans Strange Days (1995), mais cela pourrait aussi anéantir la notion d’individualité et d’intimité personnelle, transformant le « Moi » en une entité poreuse et constamment observée. 

Enfin, la technologie pourrait mener à une échappatoire sociale par la création de mondes oniriques partagés et persistants, offrant une réalité virtuelle parfaite mais déconnectée du monde physique, rappelant les thèmes de Matrix ou du cyberespace. » – Gemini

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Nom d'auteur Jeanne Ducreau
Jeanne Ducreau manie la plume avec un goût assumé pour les univers qui brillent, du tapis rouge aux tables étoilées. Après avoir rédigé dans les colonnes de Epicurisme Mag, Luxury Place ou encore Gourmets et Vins, elle explore le luxe comme un révélateur de tendances et de récits. Chez The New Siècle, elle croise actualité people, codes du prestige et récits incarnés.
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