Robots domestiques, l’évolution de vingt ans de progrès au cœur de nos foyers
Depuis de longues années, les robots domestiques sont promis à un futur radieux. Mais peu de véritables innovations sont apparues ces derniers temps. Néanmoins, l’internet des objets, la 5G et l’intelligence artificielle redorent le blason des robots humanoïdes, esquissant déjà le monde en 2050, dans lequel la technologie s’invitera dans chaque geste du quotidien. Sommes-nous prêts pour le décollage ?
Les robots domestiques ont-ils accompli la révolution qu’on leur promettait ?
Le premier robot nettoyeur de piscine date de 1951, le premier robot ménager de Moulinex est arrivé en 1960, le premier robot tondeuse a été inventé en 1974. Et depuis, le progrès s’est fait discret. Jusqu’à ces dernières années où l’on assiste à un regain d’intérêt du robot domestique, par des entreprises futuristes tels que Optimus d’Elon Musk ou Reachy Mini d’Hugging Face. Ces deux derniers ont ceci en commun que les images de communications diffusées trahissaient pour le moins la réalité.
Dans cette lignée, la start-up américaine 1X Technologies (soutenue par OpenAI) a présenté Neo, un humanoïde commercialisé 20 000 dollars à l’achat ou proposé à 500 dollars par mois en location. Mais là encore, les promesses sont à relativiser. La vidéo de présentation, largement relayée, omet de préciser que les tâches ménagères accomplies ne le sont pas de manière autonome. En réalité, le robot est piloté à distance par un opérateur équipé d’un casque de réalité virtuelle et de deux contrôleurs, comme l’a révélé le Wall Street Journal.
De la même manière, Optimus a, lui aussi, trompé son monde : lors de ses démonstrations publiques, le robot était en fait contrôlé par des humains. De la même manière, Optimus a trompé son monde avec des opérateurs humains qui contrôlaient le robot pendant les démonstrations.
Le robot domestique, simple outil d’entretien ou humanoïdes du futur ?
Alors, les robots domestiques ont-ils prit une place dans notre quotidien ? Il est aisé de répondre que nous en sommes loin. Les véritables applications de robots ménagers qui fonctionnent aujourd’hui se limitent aux robots de nettoyage, aux aspirateurs et aux tondeuses. Mais l’objectif de ces robots est toujours de mise, démontrer l’automatisation à la maison des tâches ménagères répétitives. Le futur de la maison passe par les appareils connectés.
Car c’est là, la véritable évolution : l’internet des objets et la 5G qui permettent à ces robots ménagers de collecter en masse les données utiles à leur utilisation et d’interagir en temps réel. Ces robots entendent la navigation autonome qui leur permet de se représenter l’espace, de localiser des objets, de percevoir pour aboutir à une décision une planification et un contrôle.
Quand le robot domestique s’installe dans notre vie à la maison
Dès lors, le robot domestique s’installe à la maison, avec des fonctions de surveillance, d’assistance aux personnes âgées ou de bien-être social grâce au divertissement qu’il procure. Mais hormis aspirer et laver le sol, nettoyer les vitres, tondre la pelouse ou nettoyer la piscine, peser, mélanger, hacher, cuire ou mijoter les aliments on cherche encore les nouvelles applications de la gamme domestique de nos futurs meilleurs amis.
N’en déplaise à Elon Musk et 1X, les robots polyvalents capables d’effectuer des tâches ménagères et d’interagir socialement avec les habitants est encore une lubie. Mais l’intelligence artificielle peut là aussi apporter sa pièce à l’édifice en améliorant la vision et la perception de son environnement afin d’être capables d’effectuer des tâches ménagères et d’interagir socialement avec les habitants et en utilisant le langage naturel pour aboutir à une communication fluide. L’IA promet des machines capables d’apprendre, de comprendre et de fonctionner de manière personnalisée.
Au-delà du gadget : vers des robots domestiques intelligents et connectés
Le meilleur des robots ménagers semble devant nous. Certes le marché n’est pas encore mature, mais il a décollé de la niche dans laquelle il était encore limité jusqu’à ces dernières années. Nous assistons à une phase de transition où les clients se demandent encore ce qu’ils vont gagner et les fabricants qui évoquent des futurs fantasmés. Le coût des ces robots est encore élevé, le fonctionnement est erratique et la maturité est encore recherchée.
Néanmoins, tout va très vite dans la tech. Qui aurait pu imaginer une économie mondiale tirée par l’intelligence artificielle il y a seulement trois ans. C’est là que subsiste les possibilités d’amélioration des robots ménagers : les coupler aux possibilités quasi infinies de l’intelligence artificielle. Et si, avec tous les développements supplémentaires en domotiques, notre maison entière reposait dans dix ans sur des robots du quotidien ?
Fabrice Mateo
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