Mangas.io, la plateforme française qui bouscule l’univers du manga numérique et ses lecteurs
Selon une étude publiée par l’Arcom le 3 juillet dernier, près d’un quart des français (24%) a déjà plongé dans les bulles japonaises. Au total, ce sont 36 millions de mangas qui ont été vendus en 2024. Un chiffre révélateur d’un phénomène culturel qui a inspiré l’émergence de nouvelles initiatives, à commencer par Mangas.io. Une plateforme made in France qui permet à ses abonnés d’accéder à de nombreux mangas en ligne, et en toute légalité. Décryptage de cette success story qui révolutionne l’univers du manga numérique tout en alliant innovation, culture et actualité.
Mangas.io, la start-up française qui a transformé la lecture de mangas
Souvent surnommée le « Netflix du manga », la start-up française Mangas.io compte désormais plus de 250 000 utilisateurs. Depuis sa création en 2020, cette entreprise caennaise a gravi les échelons pour s’implanter dans ce secteur. Et c’est ce qu’explique l’un des deux fondateurs, Romain Régnier, lors de l’émission Qui veut être mon associé ? diffusée le 19 février 2025 : « On est encore en début, mais c’est un peu comme dans un manga, on a des phases d’entraînement et des ennemis à affronter, et petit à petit on y arrive et avec les meilleurs alliés on va réussir à conquérir le monde ».
Après avoir séduit le jury de l’émission, une cagnotte participative a été mise en ligne quelques jours plus tard. Prévue pour deux semaines, elle a été bouclée en 72 heures, atteignant 4 millions d’euros au lieu du million espéré par les deux fondateurs. Une réussite qui confirme la place de Mangas.io dans la lecture de manga, tout en alliant la culture populaire et le savoir-faire numérique français.
Entre innovation et légitimité, l’expérience Mangas.io
Pas besoin de liseuse pour dévorer son manga. Mangas.io est avant tout une plateforme mobile. Ce qui veut dire qu’il suffit de télécharger l’application sur son smartphone pour avoir accès en illimité à plus de 300 mangas. Trois formules d’abonnements sont proposées, allant de 6,99 € à 15, 99 € pour la formule famille comprenant quatre profils. Des tarifs attractifs puisque le premier prix équivaut au prix d’un manga papier acheté dans une librairie. De quoi ravir les amateurs de lecture de mangas qui pourront découvrir chaque mois des séries entières sans publicité.
L’autre atout de cette plateforme, c’est qu’elle permet d’enrayer le piratage illégal de mangas plus connu sous le nom de « scantrad ». Un phénomène qui signifie traduction puis numérisation et diffusion illégale de mangas papier. Une pratique qui préoccupe depuis plusieurs années de nombreux éditeurs français. Avec ce modèle transparent et respectueux, la start-up redonne à la France une crédibilité face aux géants asiatiques et aux pratiques illégales.
Mangas.io, le pari d’une influence culturelle française
Aujourd’hui, Mangas.io collabore avec 28 maisons d’édition françaises dont Glénat, Panini, Delcourt, Nouvelle Hydre, Akata, etc. Et la France n’est pas la seule chanceuse, d’autres pays peuvent aussi bénéficier de ce catalogue comme la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, Andorre, Monaco et même les régions francophones du Canada. Une expansion rendue possible car les fondateurs souhaitent concilier les intérêts des lecteurs, des auteurs et des éditeurs. Un fonctionnement vertueux qui souligne leur ambition culturelle de faire de la France, un véritable acteur du manga numérique.
En effet, depuis sa création, cette start-up tech n’a qu’un seul objectif : faire découvrir de bons mangas tout en soutenant les mangakas et les éditeurs. Cette année, elle l’a parfaitement démontré après son passage remarqué à la télévision et le succès de sa levée de fonds à plusieurs millions d’euros dans Qui veut être mon associé ?, désormais la start-up entend accélérer son développement à l’international. L’année 2026 approche à grands pas, Mangas.io s’apprête sans doute à écrire un nouveau chapitre de son aventure : celui d’une entreprise française qui, entre passion et innovation, rêve d’imposer sa vision du manga numérique dans le monde entier. Et si la France devenait demain le hub européen du manga digital ?
Eloïse Renou
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