Dans la section Culture, The New Siècle explore ce qui façonne les sensibilités collectives avant qu’elles ne deviennent discours. De la création contemporaine à l’esthétique émergente, de l’art visuel à la transmission orale, nous examinons ce qui donne sa forme à notre siècle.
Elles sont passées des pochettes Panini aux salles d’enchères. Longtemps reléguées aux poches d’écoliers, les cartes Pokémon sont devenues le nouveau terrain de jeu d’une génération de collectionneurs et d’investisseurs qui a grandi sous l’ère de Pikachu et de Dracaufeu, avec des prix parfois dignes d’une toile de maître.
Chelsea, New York. Sur cette portion de la West 28th Street que les taxis filent sans ralentir, un immeuble accroche le regard depuis 2017, interrompant la routine visuelle du quartier. Le 520 West 28th Street bouscule l’idée même de ce que peut être un bâtiment résidentiel à Manhattan.
En 2017, Apple a quitté son mythique Infinite Loop pour un anneau monumental. Un bâtiment circulaire hors norme, posé dans la Silicon Valley comme un objet futuriste mais enraciné dans le paysage californien…
Certains parfums se glissent dans la mémoire. Un effluve qui s’accroche, qui traverse les décennies sans perdre son intensité. Et pourtant, derrière l’évidence d’un flacon posé sur une coiffeuse, le mystère de leur composition demeure intact.
Dans l’entre-deux-guerres puis après 1945, Vogue France (baptisé Vogue Paris avant 2021) s’affirme comme un repère culturel autant qu’un magazine de mode. Une boussole, un atelier visuel où s’invente la silhouette de la Parisienne moderne.
Certaines voitures deviennent des mythes, habitées par leur histoire et par ceux qui les ont guidées. Rolls-Royce appartient à ce cercle restreint. De la Silver Ghost à la Phantom, la maison a dessiné une légende automobile qui traverse les décennies sans jamais perdre de son éclat.
À deux heures de route de Pékin, au détour d’un chemin de montagne, se cache une bibliothèque qui ne ressemble à aucune autre. Ni monumentale, ni ostentatoire, mais taillée dans la simplicité des matériaux locaux…
Convoités par des fins connaisseurs qui scrutent chaque nuance de texture et chaque pli du carton, les vinyles ultra-luxe sortent des ateliers comme des bijoux d’orfèvrerie. Ils sont synonymes de rareté, signés par des artistes qui cherchent à marquer la mémoire visuelle autant que sonore. The New Siècle vous plonge dans cet univers où la musique ne s’écoute plus seulement… elle se contemple.
Plus qu’un bâtiment audacieux, la Maison Dansante signée Frank Gehry s’est imposée comme l’un des symboles du Prague contemporain.
Ce n’est ni de la science-fiction ni du design industriel classique. C’est à mi-chemin que le design spéculatif et les objets du futur tracent leur voie. Une façon de matérialiser des récits qui interrogent notre société, ses travers, ses choix et ses limites.
Chez Hermès, le silence vaut de l’or. Mais quand le son se glisse dans l’univers du luxe, il ne fait jamais de bruit pour rien. Depuis quelques années, les plus grandes maisons ajoutent une dimension invisible et pourtant capitale à leur territoire : une identité sonore.
Plongez dans l’univers du film esthétique contemplative, incarnation du slow cinema, où chaque image respire, chaque silence compte, chaque plan s’étire pour mieux faire ressentir le monde. Ici, pas de dialogue superflu ni de récit précipité.
Aujourd’hui, l’art se libère définitivement des supports traditionnels. Certaines œuvres ne voient jamais la toile ni le papier, mais se déploient intégralement en pixels, vivantes uniquement sur écran.
Il y a dix ans, une marque visait le prime-time TV pour impacter. En 2025, elle vise Fortnite. Plus qu’un simple jeu vidéo, c’est un monde parallèle où les campagnes publicitaires prennent vie en temps réel, dans les mains des joueurs.
Leonardo DiCaprio n’était pas destiné à incarner le dernier des mohicans du cinéma indépendant américain. Après Titanic, tout semblait le pousser vers les superproductions à répétition et les rôles rentables à l’excès.
Diplômé du lycée de Tain-l’Hermitage, Xavier Thuizat s’est imposé comme l’une des figures majeures de la sommellerie française. Passé par Bernard Loiseau, Le Meurice et Pierre Gagnaire, il a signé la carte des vins du Peninsula Paris avant de rejoindre l’Hôtel de Crillon en 2017. Il y a reconstruit la cave de fond en comble, rassemblant plus de 40 000 bouteilles pour composer une sélection d’élite. En 2022, il a réalisé un doublé historique : Meilleur Sommelier de France et Meilleur Ouvrier de France. Deux ans plus tard, il reçoit le Grand Prix de la Sommellerie Michelin, pris la tête des sélections d’Air France et ouvre sa propre cave à Paris. Une vitrine exigeante, à son image.
Le nail art n’est plus seulement un vernis ou un joli motif. C’est devenu un langage visuel, une forme d’affirmation identitaire portée par la Gen Z… mais aussi par une industrie cosmétique mondiale dont l’énergie créative rivalise avec celle de la mode.
Dans les vitrines comme sur les écrans, les frontières ont disparu. Aujourd’hui, une basket peut exister en pixel avant d’être en cuir, une poupée devenir icône mode et un Pokémon atterrir dans une boîte à bijoux. Ce n’est pas qu’une affaire de buzz.
Quand Anna Wintour est arrivée à la tête de Vogue US en 1988, elle a bousculé les codes de la mode. Sa toute première couverture annonçait la couleur : une mannequin souriante, en jean Guess, avec un haut couture Christian Lacroix.
Sur les lacs italiens comme dans les ports les plus sélects de la Méditerranée, un sillage verni continue d’aimanter les regards. Le nom Riva résonne comme une promesse de liberté racée, tendue entre design nautique et héritage aristocratique.
Longtemps relégué au rang de carburant matinal, il s’invite aujourd’hui à la table des esthètes. Le café change de rôle. Dans les restaurants gastronomiques, les bars d’auteur ou les dîners soigneusement composés, il ne clôt plus le repas : il le redessine.
Oublié des projecteurs, jamais des créatifs. Pendant qu’Instagram affole les algorithmes, Pinterest continue de tapisser les écrans des DA, silencieusement. Plus de 10 milliards de tableaux créés rien qu’en 2024, et 570 millions d’utilisateurs actifs au premier trimestre 2025 : la plateforme n’a jamais cessé d’être un terrain de jeu visuel.
Et si la mode ne défilait plus sur les podiums, mais dans les génériques ? Dans les productions HBO les plus iconiques, l’essentiel ne passe plus par les dialogues ni même par le scénario. Il se glisse dans les premières images, celles qui sculptent une ambiance et installent une esthétique. Euphoria, Succession, The Idol…
On ne pousse pas la porte du studio Harcourt par hasard. Depuis plus de 90 ans, il règne à Paris une lueur singulière, celle que les plus grandes stars viennent chercher pour figer leur image dans le temps. Ce n’est ni un caprice, ni un simple passage devant un objectif, c’est un rite. Une façon d’inscrire son visage dans l’histoire. Un style unique, à la fois intemporel et intensément codifié. Un noir et blanc profond, un jeu d’ombres précis, et toujours cette lumière qui caresse les traits sans jamais les effacer.
Il suffit de pousser la porte d’un Palace pour comprendre que l’on entre dans un monde à part. Un lieu calme, où l’attention est portée à chaque geste et l’élégance est sans effort. Sous une apparente simplicité se cache une précision millimétrée.
Du noir et blanc des studios hollywoodiens à la lumière bleutée d’un filtre Instagram, la célébrité féminine s’écrit avant tout en images. Être photographiée est devenu, au fil des décennies, un code de notoriété.
Pendant plus de trente ans, Karl Lagerfeld a réinventé l’image de Chanel avec audace et imagination. Fidèle à l’esprit de Coco Chanel, il y a insuflé sa vision du style : libre, élégante, parfois provocante.
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