Le marché du smartphone reconditionné a longtemps eu mauvaise presse, synonyme de technologie au rabais et suscitant des suspicions de mauvaise qualité ou d’arnaque. Mais l’arrivée d’un acteur inattendu a fait basculer le marché dans une nouvelle ère.
Benjamin Chemla avance vite, et vise juste. En 2015, il co-fonde Stuart, plateforme de livraison express, revendue à La Poste en moins de deux ans. Six ans plus tard, il s’associe à Harjas Singh et François Ruty pour lancer Shares, avec l’ambition de créer une plateforme d’investissement communautaire, croisant trading et réseau social pour ouvrir la finance au plus grand nombre. Il en prend la tête comme CEO, lève 90 millions de dollars et pilote son lancement d’abord au Royaume-Uni, puis en France, où l’application trouve rapidement son public. Avec un virage B2B assumé et des partenariats structurants, Benjamin Chemla voit plus large : faire de Shares un groupe fintech européen capable de rivaliser avec les géants du secteur.
L’image de la start-up née dans un garage, portée par un ou deux fondateurs prêts à tout pour convaincre les investisseurs, serait-elle révolue ? Une autre façon d’entreprendre a fait son nid, celle des start-up studios.
La France vieillit, mais elle innove. Nul oxymore ici, car tandis que les plus de 60 ans représenteront bientôt un tiers de la population, un nouvel écosystème émerge pour répondre à ce défi : la Silver Economy.
Devenir tout simplement « le GPT de la biologie ». C’est l’ambition de la start-up française Bioptimus qui a développé un modèle d’intelligence artificielle appliquée à la santé, et à la biologie en particulier. En se servant de la puissance du Big Data médical et les avancées spectaculaires de l’IA, la jeune entreprise fait déjà figure d’acteur central de la révolution prédictive.
Rarement une telle épopée n’aura autant alimenté les conversations et agité les marchés financiers. Hopium, qui sort tout juste d’un redressement judiciaire, a été autorisée à reprendre ses activités une fois son plan de redressement validé par le tribunal.
Dans un monde de l’innovation encore largement dominé par les hommes, de plus en plus de femmes investisseuses émergent, structurent des réseaux puissants et insufflent une nouvelle dynamique dans le financement des startups. Qui sont ces figures d’influence ? Comment investissent-elles ? Et quel rôle jouent-elles dans l’essor d’une French Tech plus inclusive ?
Les bons développeurs (et même les développeurs tout court) se font rares, en témoigne les discours des CTO… Pour faire face à cette crise, Poolside a peut-être trouvé la solution : coder en langage naturel. Cette startup deeptech franco-américaine (son siège est à Paris), fondée en 2023 par Jason Warner (ancien CTO de GitHub) et Eiso Kant (entrepreneur dans la tech développeur), veut en effet transformer la programmation en un échange simple et fluide entre l’homme et l’intelligence artificielle.
La startup française Latitude, fondée à Reims, se positionne aujourd’hui, à l’instar de Loft Orbital, comme l’un des principaux espoirs du New Space européen. Portée par sa fusée Zéphyr, l’entreprise veut rivaliser avec SpaceX en proposant une alternative souveraine, agile et technologique sur le marché du lancement spatial commercial.
De nombreuses entreprises sont tentées d’utiliser l’IA générative dans leurs pratiques courantes. Production de contenus, assistance à la décision, analyses…, Chat GPT est devenu un outil presque incontournable pour faciliter le quotidien du bureau. Mais son usage particulier en milieu professionnel implique des risques réels en matière de sécurité, de confidentialité et de conformité réglementaire : fuite de données, stockage opaque, absence de gouvernance claire…
C’est pour lutter contre les risques à utiliser ChatGPT en entreprise qu’est née Dust. Cette startup française, née il y a à peine deux ans, propose une alternative sécurisée, modulaire et conforme aux exigences du RGPD. Elle permet aux entreprises de jouir d’un environnement maîtrisé pour profiter pleinement du potentiel de l’IA générative, sans sacrifier la souveraineté sur leurs données.
Les plateformes LMS sont légion aujourd’hui dans notre pays, mais elles ont quasiment toutes des profils techniques ou rigides. Dans ce morne paysage, 360Learning fait figure d’exception. Cette startup française bouscule les codes du e-learning en misant sur une approche orientée collaborative learning bien plus en phase avec les réalités actuelles des entreprises, qu’il s’agisse de scale-ups en forte croissance ou de groupes internationaux en quête de changement.
Face aux leaders du marché que sont Moodle ou Docebo, 360Learning avance un autre modèle plus fluide, plus participatif, et surtout, pensé pour les utilisateurs finaux et non les administrateurs. Loin des tableaux de bord austères et des cours en mode «amphi», cette plateforme propose une expérience plus humaine, centrée sur la co-construction de contenus et la dynamique collective.
La digitalisation de la santé représente incontestablement l’un des domaines clés de l’innovation en France à l’heure actuelle. Depuis l’émergence de la pandémie de Covid-19, la numérisation des soins est devenue essentielle, avec la généralisation de la prévention à distance et de la télémédecine notamment. L’intégration de l’IA appliquée à la santé ainsi que le recours aux jeux thérapeutiques ont encore enrichi l’offre de services et modifié en profondeur les pratiques médicales. Il ne reste plus à discuter de l’adoption de ces solutions, mais à déterminer quelles start-up du domaine de la santé numérique en France réussiront à se faire une place durable dans le secteur.
Dans un marché publicitaire saturé où il faut jouer des coudes pour être visible et attirer l’attention, Teads s’impose comme un partenaire de choix pour les marques exigeantes. Experte en publicité mobile premium, la société française a su faire la différence en combinant innovation technologique, respect de l’expérience utilisateur et performance mesurable. Une équation qui séduit les annonceurs qui souhaitent garder la main sur leurs campagnes média et s’affranchir des grandes plateformes généralistes.
« Petite, je rêvais de devenir une espèce multi-planétaire, de créer des villes-dômes avec des jungles à l’intérieur. » Cette phrase résume l’ambition fondatrice de Barbara Belvisi, entrepreneure française à l’origine d’Interstellar Lab. Sa startup, née en 2018, tend à concrétiser une double intuition : face aux dérèglements climatiques, la survie humaine passera par des habitats autonomes, et la vie extra-terrestre pourrait ne plus relever de la fiction.
À première vue, leur nom évoque plutôt un duo de personnages de dessin-animé. Pourtant, Alice & Bob sont bien réels. Et si leurs noms vous sont peut-être familiers, c’est que leur technologie de qubits de chat (ou Schrödinger cat qubit) pourrait bien résoudre l’un des plus grands défis de l’informatique quantique : l’élimination des erreurs. Et ce dès l’horizon 2030. En s’inspirant de la physique de Schrödinger (vous savez, le chat) et en l’appliquant au cœur même de l’architecture quantique, cette start-up française deep tech se pose déjà comme une alternative crédible aux géants du secteur comme IBM, Google ou encore Intel.
En ce premier jour du tant attendu salon Vivatech qui se tient Porte de Versailles à Paris, faisons un zoom sur les grands moments de la French Tech en 2025.
Véritables jalons stratégiques pour les start-up, les fonds d’investissement et les décideurs publics, ces événements sont incontournables. Et cette année encore, l’on se réjouit à l’avance de ces rendez-vous qui incarnent les points de convergence d’un écosystème entrepreneurial en pleine maturité. L’intelligence artificielle sera bien sûr au menu, tout comme la souveraineté numérique, et nous serons particulièrement attentifs à l’expansion internationale des jeunes pousses françaises qui, en 2025, sont toujours plus nombreuses et compétitives.
Imaginez que vous puissiez contempler depuis votre canapé un Klimt, un Monet ou un Van Gogh plus vrai que nature. Une reproduction d’une fidélité troublante à l’original. C’est le pari de Clone Gallery, une start-up hexagonale qui réussit à mêler innovation technologique, reproduction artistique et démocratisation culturelle.
Alors que l’écosystème des start-up en France atteint aujourd’hui une vraie maturité, la décentralisation est en marche et une recomposition territoriale s’opère. Longtemps incontournable, Paris n’est plus la seule option pour lancer un projet innovant. Des métropoles régionales de plus ou moins grande importance comme Lyon, Nantes ou Montpellier s’imposent désormais comme des alternatives crédibles, riches en ressources, plus abordables, et souvent mieux alignées avec les attentes actuelles des fondateurs. À l’heure où les modèles d’implantation évoluent, une question légitime se pose : où lancer sa start-up en dehors de Paris ?
Née en 2014 à Vierzon, au cœur du Cher, Ledger est une entreprise qui a pris un problème à bras le corps : la sécurité dans le monde impitoyable des cryptomonnaies. Son objectif ? Permettre à chacun de stocker de manière physique ses clés privées, afin d’éviter les cyberattaques. Une expertise qui a notamment séduit les fortunes numériques du luxe.
Formé à la physique des matériaux, Cyrile Deranlot passe par le CNRS durant une vingtaine d’années dont une douzaine dans l’équipe du prix Nobel Albert Fert au sein du laboratoire commun CNRS/Thales. En 2012, il y met au point un alliage or-tungstène unique au monde : 75 % d’or pur, 25 % de tungstène, sans nickel ni rhodium. Baptisé SpinD Gold, ce métal hypoallergénique, breveté trois ans plus tard, se distingue par sa résistance à l’usure et sa stabilité face à la corrosion. En 2016, Cyrile Deranlot quitte la recherche publique pour fonder Daumet avec une ambition forte : faire de sa technologie une nouvelle référence dans l’usage des métaux précieux. L’un des enjeux clés de sa deeptech consiste à réduire drastiquement l’extraction d’or. En collaborant avec des groupes comme LVMH et Hermès, il souhaite inscrire son innovation dans un mouvement de transition écologique des savoir-faire de prestige.
Ils sont trois fondateurs, passés par DeepMind et Meta. Ils n’ont ni campus californien, ni armée de communicants. Moins d’un an après la création de Mistral AI, leurs modèles de langage rivalisent avec ceux d’OpenAI. À coups d’open source radical, de performances redoutables, et d’un storytelling qui sent l’excellence Polytechnicienne. Alors derrière les milliards levés et les discours sur “l’IA entre toutes les mains”, une question persiste : Mistral AI peut-il vraiment rivaliser avec ChatGPT ? Ou n’est-ce qu’une belle illusion européenne ? The New Siècle s’est intéressé à cette ascension aussi rapide que risquée.
En février 2025, Kyutai, le laboratoire de recherche français lancé par Xavier Niel et d’autres visionnaires a dévoilé sa nouvelle technologie : Hibiki, un traducteur vocal instantané, porté par une intelligence artificielle qui redéfinit les frontières du possible. Une révolution linguistique, ni plus ni moins.
