
Voici comment le nail art est devenu un vrai marqueur identitaire… et un business à plusieurs milliards
Le nail art n’est plus seulement un vernis ou un joli motif. C’est devenu un langage visuel, une forme d’affirmation identitaire portée par la Gen Z… mais aussi par une industrie cosmétique mondiale dont l’énergie créative rivalise avec celle de la mode. Car derrière les strass, les flammes et les motifs 3D, c’est tout un business qui s’invente, à mi-chemin entre le soin et l’art. The New Siècle vous embarque au cœur d’une esthétique qui polit l’apparence autant qu’elle polit le discours.
Le nail art comme langage identitaire d’empowerment
Au-delà de la manucure artistique, le nail art ouvre un pont entre esthétique des ongles et expression de soi. Les textures chrome, jelly ou rose water nails capturent cette énergie, mêlant couture contemporaine et créativité portée par TikTok ou Instagram. Dans ce paysage mouvant, l’art de l’ongle devient un outil de transformation, où motifs fruités, effets futuristes ou minimalisme chic esquissent un récit d’émancipation… et de business.

Influenceuses beauté, créatrices Gen Z, prothésistes innovantes… chacune signe une manucure comme un manifeste. La nail artiste américaine Bernadette Thompson l’avait déjà compris, imposant les money nails dans la culture pop jusqu’à se retrouver exposée au MoMA. Aujourd’hui encore, des artistes comme Coca Michelle (ou des créateurs DIY plus underground) prolongent cette esthétique pour affirmer leur culture et leur style.
Le nail studio s’impose désormais comme un espace hybride entre service de beauté, expérience visuelle et scène ouverte. Un lieu où se rejouent l’affirmation identitaire, la mise en avant des singularités et la fierté d’être soi… jusqu’au bout des ongles.

Un marché alimenté par les réseaux sociaux, viralité au cœur
TikTok et Instagram ont fait du nail art une culture globale. Sur TikTok, des communautés hashtags comme #nailtok ou #pressonnails propulsent des tendances, du chrome gel aux princess nails minimalistes. Certaines vidéos atteignent plusieurs millions de vues en quelques jours, lançant des micro-styles repris aussitôt en salon ou à la maison.
Sur Pinterest, l’intérêt pour les finitions jelly ou 3D ne cesse d’exploser, transformant chaque manucure en une capsule de créativité partagée. Les requêtes « jelly nails » ou « 3D nails » sont parmi les plus recherchées dans la catégorie beauté.

Ces plateformes ne se contentent pas de diffuser, elles éduquent aussi. Tutoriels, vidéos en direct et tests de produits font naître une clientèle de plus en plus experte, exigeante vis-à-vis du gel UV, des vernis vegan ou des kits DIY. Plus de 60 % des jeunes utilisatrices reproduisent des tutos glanés sur TikTok ou Instagram et près de 70 % passent d’abord par les réseaux pour choisir un style ou un salon. Le marché suit, les ventes de kits maison ont bondi de 27 % en un an et les recherches pour lampes UV ou press-on personnalisés explosent.
Un vocabulaire esthétique émerge peu à peu, miroir de cet échange continu entre créateurs, marques et utilisateurs. Jelly nails, aura nails, chrome finish, french twist… autant de codes visuels devenus familiers, intégrés dans les habitudes de consommation comme dans le langage quotidien des communautés et faisant du nail art un véritable business.

Explosion des nail bars et formats express
En 2019, la France comptait déjà près de 9 000 lieux dédiés aux ongles. Bars à ongles, salons hybrides, corners en galerie… le format s’est installé, surtout en ville. Le marché continue de grimper (9,5 % par an), avec un ticket mondial à plus de 13 milliards d’euros en 2024. Certains misent sur l’immersif, l’autre sur l’expérience flash : manucures chrome en 30 minutes, textures rose water ou micro fruit nails en visio shopping… Le tout dans une ambiance ultra-instagrammable.

Les formules express font plus qu’accélérer le geste… elles redessinent la relation à l’onglerie. Rouge Nail Bar s’est engouffré dans la brèche avec ses sessions de 10 ou 20 minutes. Ailleurs, on parle de « mini nail art session », un dessin à l’unité ou juste un détail qui fait la différence. Culture Nail, Mian Nails, Mickael Nail Bar… chacun sa méthode, mais même tempo. Dans les nail bars, cet art représente parfois 40 % des demandes et grimpe jusqu’à 50 % dans les salons spécialisés. Le secteur s’est ajusté au rythme des festivals, des apéros de dernière minute ou encore des mariages du samedi.
Le nail art, levier économique et industrie structurée
Entre cosmétique, accessoires, outils DIY et press-on nouvelle génération, le nail art ne tourne plus seulement autour des salons. Il s’est transformé en filière à part entière, portée par une économie parallèle (kits maison, stickers 3D, gels aux reflets changeants, capsules personnalisées vendues en ligne ou sur TikTok). Une autre scène se dessine, sans rendez-vous, sans table de manucure… mais avec autant d’inventivité.

Des marques comme Essie ou Dior baptisent des collections clean ou vegan, répondant à une demande croissante d’éthique dans l’usage du vernis à ongles. D’autres jouent l’agilité, comme Dippy Cow Nails ou APOC, nées sur les réseaux et pensées pour l’écran. Des plateformes indépendantes voient le jour, unissant influenceuses beauté à des marques naissantes : kits, services en ligne, abonnements inspirants…

Le nail art tient son empire au bout des doigts
Le nail art combine esthétique, empowerment et résilience culturelle. L’industrie s’auto-alimente, sans passer par les codes classiques de la beauté. Pas besoin d’un réseau Sephora pour exister. Un compte Insta, une clientèle fidèle et deux ou trois collections bien shootées suffisent souvent à démarrer. Aujourd’hui, le nail art ne relève plus de l’exception ni de la tendance, c’est une économie. Vibrante, structurée et surtout, en pleine expansion.

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