Avec son V12 logé derrière les sièges, sa silhouette posée au ras du sol, et ce regard à peine endormi sous des cils noirs, la Miura n’a pas juste redéfini la sportivité. Elle a imposé une nouvelle idée de la performance. Une idée plus brute, plus libre. Elle voulait tout : la vitesse, le style, la provocation. Et elle l’a obtenu.

Le monde de l’automobile, encore très classique dans les années 60, ne s’est pas remis de son arrivée. La Miura était la plus basse, la plus large et la plus rapide. On l’entendait avant même de l’apercevoir. Un son métallique et rageur, qui devient presque animal. Cinquante ans plus tard, elle suscite toujours la même fascination. Dans le monde des passionnés, des grands collectionneurs, elle reste une pièce maîtresse. Une Lamborghini Miura, c’est bien plus qu’un caprice de star. C’est une part d’histoire vivante.

Qui a dessiné la Lamborghini Miura ?

Il suffit de prononcer son nom pour que les regards changent dans la pièce. Marcello Gandini. Il venait tout juste d’avoir 27 ans lorsqu’il a dessiné la Miura, chez Bertone à Turin. Il n’était encore personne… mais ce qu’il a tracé ce jour-là allait faire de lui l’un des grands noms du design automobile. Sa Miura, c’est une ligne qui glisse au sol comme une panthère en chasse. Une carrosserie aux courbes sensuelles et tendues. 

Le dessin frappe par sa simplicité. La voiture a des courbes franches, une poupe resserrée, un toit qui file vers l’arrière. Et puis ces phares encadrés qui ressemblent à des yeux maquillés. Dans le design de Marcello Gandini pour la Lamborghini Miura, il n’y a pas un détail de trop, chaque élément est là pour une raison. Et même aujourd’hui encore, l’ensemble reste d’une modernité étonnante.

Le fondateur Ferruccio Lamborghini voulait une voiture capable de concurrencer et bousculer Ferrari. Il a donné carte blanche à ses ingénieurs les plus brillants dont Gian Paolo Dallara, Paolo Stanzani, Bob Wallace. C’est ce trio qui a imaginé un châssis radical, pensé autour d’un V12 transversal. Gandini lui, l’a habillé avec audace. Ensemble, ils ont dessiné une légende.

Lamborghini Miura voiture de légende Marcello Gandini
© Lamborghini

Pourquoi la Lamborghini Miura est-elle considérée comme la première supercar ?

Si la Miura a changé l’histoire, c’est grâce à ses caractéristiques techniques. À l’époque, mettre un moteur V12 en position centrale arrière était d’une audace presque folle. C’était la première fois qu’une voiture de route adoptait cette architecture issue de la compétition. L’objectif était clair, Ferruccio voulait faire de la Miura une bête de performance.

Avec 350 chevaux pour les premières versions, et jusqu’à 385 pour la Miura SV, les chiffres faisaient tourner les têtes. Mais ce n’était pas qu’une question de puissance. Elle offrait aussi un équilibre rare, une tenue de route exceptionnelle et une légèreté qui la rendait vive et précise. À l’accélération, elle filait comme une flèche. À haute vitesse, elle restait rivée à l’asphalte. Sans aucun doute, personne n’avait jamais vu ça avant elle.

Lamborghini Miura voiture de légende supercar
© Lamborghini

Quelle est la version la plus rare de la Miura ?

Si toutes les Miura sont des pièces précieuses, certaines atteignent un autre degré de rareté. Et parmi elles, on trouve la Miura SV, qui tient une place particulière. Produite à seulement 150 exemplaires environ, cette voiture représente l’aboutissement technique du modèle. Cette version offrait un confort de conduite supérieur et des performances encore plus aiguisées.

Mais pour les puristes, les séries spéciales font grimper la rareté à des sommets. On pense notamment à la Miura SVJ, inspirée des versions de course, ou encore à des exemplaires uniques, réalisés sur commande par de riches clients de l’époque. Ces voitures parfois modifiées par Paolo Stanzani ou Dallara eux-mêmes, atteignent aujourd’hui des valeurs inimaginables.

Lamborghini Miura voiture de légende rare
© Lamborghini

Combien vaut une Lamborghini Miura aujourd’hui ?

Sur le marché des voitures de collection, son design intemporel ainsi que son histoire fascinante et sa rareté expliquent sa cote. Aux enchères, les records changent très régulièrement. En 2023, la valeur d’une Miura SV a frôlé les trois millions d’euros. En 2024, une SVJ exceptionnelle a dépassé cette somme.

En 2025, son prix peut varier en fonction de nombreux critères. Aujourd’hui, pour une Miura « standard », les estimations tournent autour de 1,8 à 2,5 millions d’euros. Mais dès que l’on parle de versions rares ou de restauration signée par des noms comme Dallara, la cote peut atteindre des sommets. Le marché actuel, marqué par un intérêt croissant pour les voitures d’exception, conforte la Miura dans son statut d’icône. 

Si la Miura reste l’objet de tant de passions, ce n’est pas seulement pour ce qu’elle a été, mais pour ce qu’elle incarne encore aujourd’hui : l’élégance d’un monde révolu, la fougue d’un esprit pionnier et le goût du risque parfaitement assumé. Une icône qui ne regarde jamais dans le rétro.

Photo de couverture : © Lamborghini

Nom d'auteur Mouchka Sellam
Fine connaisseuse des adresses les plus prestigieuses de Paris, Moucha Sellam explore depuis plus de 10 ans les adresses les palaces, spas ultra luxe, tables étoilées et lieux confidentiels. C’est au service des lecteurs The New Siècle qu’elle partage sa vision exigeante et sincère de l’univers du luxe sensoriel. Toujours à l’avant-garde, elle teste, enquête puis raconte à travers des rédactions immersives.
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