
Pourquoi Borderlands 4 est le jeu le plus insolent de la rentrée ?
Borderlands 4 sortira le 12 septembre 2025. Dix ans se sont écoulés depuis le troisième opus, une éternité à l’échelle du jeu vidéo. Gearbox revient donc avec l’idée de secouer un marché saturé de suites interchangeables et de remakes tièdes. L’insolence, ici, colle à la peau du studio (c’est son ADN depuis toujours), mais elle s’accompagne cette fois d’innovations techniques qui redessinent les contours du looter shooter moderne. Insolent parce que le jeu refuse les compromis, audacieux parce qu’il revendique ce chaos organisé.
Un monde qui respire, sans coupures ni temps morts
La première gifle visuelle, c’est l’exploration. Borderlands 4 enterre les temps de chargement. Le monde est ouvert, immense, fluide et sans transition. Une planète inédite fait son apparition, Kairos, pensée comme un terrain de jeu continu. On passe d’un canyon à une base fortifiée sans jamais voir surgir un écran noir. Ce détail, presque invisible, bouleverse pourtant la manière de s’immerger.
Et puis il y a la mobilité (plus subtile, mais tout aussi marquante). Le double saut paraît irréel, et il change tout. Verticalité des affrontements, esquives spectaculaires, rythmes de combat… Ajoutez un grappin et des déplacements repensés, et la traversée de Kairos ressemble parfois à une chorégraphie improvisée plus qu’à une progression militaire. Même les véhicules (les Digirunners), deviennent une extension du joueur. Modulables pièce par pièce, ils ne servent plus seulement à foncer d’un point A à un point B mais à incarner un style de jeu personnel.
L’art du chaos maîtrisé
Le gameplay reste le cœur du défi. Gearbox pousse la logique du looter shooter dans ses retranchements. Plus de 30 milliards d’armes générées, avec des pièces combinables qui transforment la manière de penser son arsenal. Le chaos est total… mais cette fois il est domptable. Quatre nouveaux Chasseurs de l’Arche rejoignent l’aventure, chacun avec un style radicalement différent. De quoi offrir aux novices une entrée en douceur et aux vétérans des mécaniques de jeu d’une précision redoutable.
En face, l’IA ennemie muscle son jeu. Plus agressive et plus imprévisible, elle impose un vrai défi. Les Boss, gigantesques et puissants, ne tombent plus sous une rafale mal placée. Ils nécessitent une coordination réelle. Le corps du joueur à l’écran réagit mieux, l’esquive devient une arme à part entière. Chaque affrontement prend alors l’allure d’un bras de fer entre la créativité du joueur et l’intelligence du programme.
Un jeu pensé pour être partagé
Borderlands n’a jamais été une aventure en solitaire, et le quatrième opus enfonce le clou. Coop en ligne jusqu’à quatre joueurs, cross-play total… Peu importe la machine, tout le monde plonge dans le même chaos. Et pour les nostalgiques, l’écran partagé à deux fait son grand retour. Une rareté en 2025, presque un luxe. Ce choix réaffirme l’importance de l’expérience locale, celle où l’on se dispute une caisse de munitions en riant devant le même écran. Une mécanique simple mais terriblement efficace pour retrouver la magie des sessions partagées.
L’humour reste l’arme la plus tranchante
Impossible d’imaginer Borderlands sans son humour décalé. Le jeu a toujours carburé aux punchlines absurdes, aux quêtes volontairement ridicules, aux clins d’œil appuyés à la pop culture. Gearbox ne s’en détourne pas. L’écriture reste irrévérencieuse, mais elle se permet des pas de côté. Parfois drôles, parfois plus émouvants qu’attendu. On murmure même qu’un certain Claptrap réserverait une scène sérieuse, inattendue, de celles qui déstabilisent les fans.
En misant sur des innovations techniques tangibles, un gameplay plus fluide, une exploration sans coupures et une dimension collective repensée, Borderlands 4 s’impose déjà comme LE jeu 2025 qui ose tout. Alors que l’industrie retient son souffle avant l’onde de choc GTA 6, Gearbox choisit une trajectoire différente. Non pas courir après le réalisme ou la démesure cinématographique, mais affirmer une identité singulière. Une insolence assumée, nourrie par un humour décalé et une générosité ludique.

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