
Moynat apprivoise les monstres de Kasing Lung
Fondée en 1849, la Maison Moynat, l’une des plus anciennes maroquineries parisiennes, poursuit son histoire d’excellence en s’ouvrant au regard d’artistes contemporains. Pour cette nouvelle collaboration, elle convie le créateur hongkongais Kasing Lung, connu pour ses créatures oniriques et son univers narratif singulier. Ensemble, ils signent une collection capsule où le savoir-faire des artisans du bois et du cuir rencontre la fantaisie d’un imaginaire coloré. Une alliance subtile entre tradition et créativité, qui réaffirme la capacité de la maison Moynat à conjuguer héritage et audace.
Quand l’art dialogue avec la maroquinerie, une collection capsule pleine de caractère
La Maison Moynat convie l’artiste Kasing Lung, père des « Monsters », à investir son M Canvas de ses créatures cultes Labubu, Zimomo et King Mon, pour une capsule de produits de luxe. Concrètement, la ligne aligne les M Tote en trois formats (PM, MM, GM), le Hobo, le Mini 48H, qui fait partie des sacs à main tendance de l’année, et des mini sacs d’exception Mignon, complétés par une famille de petits cuir (porte-cartes, protège-passeport) et des charms colorés. L’ensemble célèbre un geste de malletier, celui des artisans du bois et du cuir, en assumant une lecture pop et joyeuse du motif signature de la part de la maison.

Pensée comme une pièce d’exception à collectionner, la capsule débute à Shanghai en octobre 2025 avant de rejoindre Paris et plusieurs capitales (Taipei, Hong Kong…), avec une disponibilité limitée jusqu’au début de 2026. Ce chapitre ajoute une page de l’histoire de la maison Moynat. L’une des anciennes maroquineries parisiennes donne vie à son cuir par la narration illustrée de Lung. Notons que cette rencontre marque aussi un jalon pour l’univers des Monsters, qui fête ses 10 ans et signe ici sa première collaboration d’ampleur avec une grande maison occidentale.
Deux mondes, une même élégance : la rencontre entre Moynat et Kasing Lung
L’histoire de la maison Moynat commence bien avant l’ère des collaborations. Fondée en 1849, la maison s’impose comme l’une des premières créations du savoir-faire parisien, façonnant des malles de voyage pour l’élite cosmopolite du XIXᵉ siècle.
Héritière de l’esprit des grands malletiers français, elle a bâti sa réputation avec le temps. Ses courbes rigides en bois, parfaites. Ses cuirs patinés, vivants. Et derrière tout cela, le regard d’Henri Rapin, ce directeur artistique du début du XXᵉ siècle, dont le génie plane encore. Aujourd’hui, cet héritage demeure. Dans les ateliers, les artisans du bois et du cuir poursuivent le geste. Ils façonnent chaque pièce avec patience, dans le respect du métier.

Face à cette élégance parisienne, l’univers de Kasing Lung semble venir d’un autre monde, celui de l’enfance et du rêve. Qui aurait pu prévoir une telle collaboration ? L’artiste hongkongais, connu pour ses Labubu, transforme l’angoisse et la tendresse en formes naïves mais expressives. Là où Moynat célèbre la ligne, la matière et la rigueur du geste, Lung répond par la spontanéité et le songe.

Et pourtant, la collaboration entre Lung et Moniat se révèle fructueuse. Entre la rigueur du cuir et la fantaisie du dessin, la capsule fonctionne. A travers les créatures de Lung, imprimées sur les toiles et les mini sacs (hyper tendance en 2025), Moynat trouve une scène à sa mesure, un cadre d’artisanat précis où la poésie contemporaine vient insuffler une respiration nouvelle. C’est cette tension entre héritage et irrévérence qui fait la force du projet.
Un patrimoine en mouvement : comment Moynat réinvente son héritage
Sous l’impulsion du groupe LVMH, la Maison Moynat a su faire de son héritage un terrain d’innovation, sans jamais rompre avec la sobriété qui la distingue. Longtemps restée confidentielle, la maison fondée en 1849 renaît depuis quelques années à travers des collaborations sélectives et des rééditions subtiles de ses modèles iconiques.
Après le Rejane, sac intemporel réinventé pour le XXIᵉ siècle, ou encore les variations autour du Gabrielle et du Limousine, la marque poursuit une stratégie de modernisation fondée sur la rareté, le geste et la narration.

En invitant des artistes, des designers ou des illustrateurs à revisiter ses formes (on pense notamment à la graphiste Kazumasa Nagai en novembre 2024), Moynat affirme sa place singulière au sein du portefeuille LVMH. Ce positionnement, entre exclusivité et ouverture, permet à Moynat de séduire une clientèle sensible à la fois au travail du créateur et à l’authenticité d’un artisanat d’exception. Fidèle à son passé mais tournée vers demain, la maison ne se repose pas sur ses lauriers.
En domptant les monstres de Kasing Lung, Moynat nous rend témoins d’une vision du luxe où la mémoire des malletiers français et l’imaginaire avancent main dans la main. Loin du marketing bruyant, la maison continue d’écrire sa propre histoire, fidèle à l’élégance discrète qui fit sa légende parmi les anciennes maroquineries parisiennes. En alliant la précision des artisans du bois et du cuir à la fantaisie d’un artiste contemporain, elle offre un modèle inspirant pour le futur des maisons patrimoniales.

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