The New Siècle

Le diamant de laboratoire peut-il séduire le client luxe ?

Diamant de laboratoire

Si certains imaginent encore les pierres synthétiques cantonnées aux laboratoires, l’époque donne une autre lecture. Depuis quelques dizaines d’années, le diamant de laboratoire a pris place dans les vitrines de grandes maisons, adopté par une génération qui cherche autant l’éclat que la cohérence écologique. Une question se pose pourtant. Ce cristal cultivé sous haute pression ou par dépôt chimique peut-il réellement conquérir l’imaginaire du luxe, où l’aura de rareté et l’attachement au mythe minéral semblent indétrônables ? The New Siècle s’est intéressé à cette percée en filigrane…

Entretien avec l’IA : Peut-on encore parler de haute joaillerie quand les pierres sont synthétiques ?

Entretien avec IA pierres synthétiques

La haute joaillerie s’est longtemps définie par l’exception minérale. Or l’arrivée des pierres de laboratoire fissure ce socle. Si l’éclat reste le même dans les vitrines, l’origine change tout… et le discours des maisons doit s’adapter. Authenticité géologique contre perfection technique, aura patrimoniale contre transparence industrielle. Derrière le brillant, c’est la légitimité même du mot « haute » qui vacille. Alors, pour en savoir davantage sur la valeur joaillière de ces pierres synthétiques, TNS a interrogé ChatGPT.

Vert émeraude la pierre qui électrise l’âme de Bulgari dans les colliers Serpenti et Diva’s Dream

émeraude Bulgari collier Serpenti Diva’s Dream

Depuis plus d’un siècle, Bulgari célèbre les pierres précieuses comme d’autres célèbrent les arts. Parmi elles, l’émeraude tient une place à part, presque sacrée. Son éclat vert profond, vibrant, inimitable, infuse les colliers en émeraude signés Bulgari d’un souffle mythique. Et lorsqu’elle se love dans les courbes sensuelles d’un collier Serpenti ou s’envole dans les éventails délicats d’un Diva’s Dream, cette pierre ne fait plus que briller : elle raconte une histoire, entre Rome et légende, entre savoir-faire joaillier et éternel féminin. C’est dans cet éclat que The New Siècle a choisi de plonger son regard.

Interview : Cyrile Deranlot – Fondateur & CEO de Daumet

Interview cyrille deranlot daumet

Formé à la physique des matériaux, Cyrile Deranlot passe par le CNRS durant une vingtaine d’années dont une douzaine dans l’équipe du prix Nobel Albert Fert au sein du laboratoire commun CNRS/Thales. En 2012, il y met au point un alliage or-tungstène unique au monde : 75 % d’or pur, 25 % de tungstène, sans nickel ni rhodium. Baptisé SpinD Gold, ce métal hypoallergénique, breveté trois ans plus tard, se distingue par sa résistance à l’usure et sa stabilité face à la corrosion. En 2016, Cyrile Deranlot quitte la recherche publique pour fonder Daumet avec une ambition forte : faire de sa technologie une nouvelle référence dans l’usage des métaux précieux. L’un des enjeux clés de sa deeptech consiste à réduire drastiquement l’extraction d’or. En collaborant avec des groupes comme LVMH et Hermès, il souhaite inscrire son innovation dans un mouvement de transition écologique des savoir-faire de prestige.